Sandra Contour

Lancement d’album de Sandra Contour | De la belle visite avec des textes ciselés et des arrangements riches

Après un premier lancement la semaine dernière au Pantoum de Québec, c’est au tour de Montréal d’avoir son lancement et de découvrir l’album J’ai pas d’visite de Sandra Contour et ses chansons intimistes avec une grande formation.

Sandra Contour arrive sur scène et s’installe avec son laptop devant le micro pour une version de J’ai pas d’visite à tendance technoïde lo-fi avec un chant monocorde lorgnant vers un rap pas assumé. Le côté décalé de la chanteuse est directement installé. On peut d’ailleurs en avoir un aperçu dans l’entrevue qu’elle nous avait donnée ici.

 

S’en vient ensuite la visite, justement, avec une formation imposante de musiciens qui monte sur scène pour accompagner Contour. On retrouve une contrebasse, une autre guitare, des percussions, un piano ainsi que les cordes du Quatuor Bazar. De quoi envelopper davantage les chansons aux paroles douces-amères. On retrouve notamment le splendide J’avais pas mon téléphone qui fait mouche aussi dans sa version scénique.

Avec des arrangements variés qui naviguent entre une formation de huit personnes et seule avec sa guitare et sa voix, Sandra Contour sait capter l’attention et livrer ses titres de belles façons. Il y a notamment ce petit moment magique où le public s’assoit par terre pour permettre à tout le monde de profiter des images qu’elle fait défiler sur un rouleau devant une lumière, comme un effet de cinéma de bout de chandelle pour le titre Botché. Elle chante en faisant l’animation et son comparse a troqué sa contrebasse pour la guitare sous les indications de Contour.

Toutefois j’ai quelques réserves concernant les transitions entre les titres qui paraissent très théâtrales et forcées mais pas indispensables pour rester dans la proposition de la chanteuse. Est-on obligé d’être original sur toute la ligne quand on a du matériel aussi solide? Le débat est ouvert…

Mais dans l’ensemble, Sandra Contour nous a offert une belle prestation qui rend justice à la finesse de ses titres, avec ses textes délicieusement ciselés et des arrangements riches qui donne envie de se replonger dans son album J’ai pas d’visite.

Patrick Bourdon en solo

En ouverture, c’est Patrick Bourdon seul avec sa guitare qui entame les hostilités. Il est annoncé par Sandra Contour qui elle ne manque pas de rappeler, non sans humour, que c’est Bourdon qui lui a pris sa place en demi-finale des Francouvertes.

Bourdon nous offre une country francophone décomplexée qui ne manque pas d’humour ni de sacres. Ses titres ne sont pas sans me rappeler ceux de Louis-Philippe Gingras, en plus sage peut-être et avec des textes plus sur le rough.

Si une partie de l’audience reprend les refrains en chœur, une autre partie est bien trop concentrée sur leurs pintes de bière et leurs échanges très vocaux… Une ambiance au goût doux-amer mais qui nous a tout de même donné le goût de le revoir, dans un contexte plus favorable la prochaine fois.

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