La Compagnie Créole

La Compagnie Créole au Théâtre Saint-Denis | Double ration de soleil pour tout le monde !

Même si la météo ne l’avait pas annoncé, ces vendredi 23 et samedi 24, il y a eu une bien belle remontée des températures dans cet hiver qui n’en finit plus. En effet le mythique groupe La Compagnie Créole donnait deux représentations au Théâtre Saint-Denis dans le cadre de leur tournée 30 ans de fête au Québec, qui s’arrêtera également, ces prochains jours et jusqu’au printemps, à Granby, Laval, Gatineau, L’assomption, Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke, Saint-Eustache, alouette...


Danser c’est danser, zouker c’est zouker

Il est 8 h du soir. Un à un, les membres de la compagnie entrent en scène sous les rythmes créoles du groupe et les vivats d’un public déjà chauffé à blanc. Les hommes d’abord, José, Julien et Guy, tous trois abordant vestes de costumes et chemises en satin de couleurs. Puis c’est au tour de la lumineuse Clémence de prendre place au milieu de ces messieurs.
Et c’est parti avec la compagnie, la machine à danser (danser) est lancée (lancée) ! Comme ils le disent si bien dans la chanson du même nom jouée juste après le Medley d’ouverture. La plupart des gens se lèvent et de nombreux intrépides iront même jusqu’à se rapprocher de la scène pour remuer du bassin en toute décontraction.

Les Antillais enchaînent les chansons toutes plus enjouées les unes que les autres. Cependant les tubes iconiques se font encore attendre ce qui, à titre personnel, me plonge dans un état de légère angoisse : Vont-ils faire rire les oiseaux et danser les écureuils ? Y aura t-il encore de la place au bal masqué (ohé) ? Autant de questions métaphysiques que je me pose en faisant le tour de la salle, au centre d’une chenille improvisée.

Le Dounier Rousseau nous fera tout de même le plaisir de sa présence. Tout est en règle, rien à déclarer si ce n’est une overdose de fun, ce qui n’est pas illégal ! Avant l’entracte, cette première partie tout en folie se conclut sur un C’est bon pour le moral des plus apprécié. Entre-temps, les Antillais nous auront gratifiés de la version zouk de Cécilia, la célèbre chanson du non moins célèbre duo Simon & Garfunkel. Moi qui avait une tendresse particulière pour la reprise de Joe Dassin, voilà que maintenant mon cœur balance. En cadence évidemment.

C’est d’ailleurs sur une autre reprise, cette fois-ci de l’enfant de Montréal – Léonard Cohen – que le quatuor reprend les festivités. C’est une belle version d’Hallelujah avec un premier couplet en Créole que nous propose la Compagnie. À l’écoute du refrain, quelque chose perle sur ma joue. Une larme peut-être mais de rhum assurément, vu le peu d’eau que j’ai bu avant de venir.

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Ticadicatan Ticadicatan ohé ohé

Après un petit quart d’heure de chansons un peu plus calmes, la Compagnie quitte la scène tandis que le très bon batteur maintient l’ambiance dans un solo cadencé. C’est alors que les membres du groupe regagnent la scène vêtus d’habits de carnaval. Je sais ce que ça veut dire. Tout le monde sait ce que ça veut dire. C’est le moment tant attendu.

C’est l’explosion, l’hystérie est totale. Le groupe nous régale dans un avalanche de hits. Il fait beau, il fait chaud. Je veux que ça ne s’arrête jamais. Tout y passe : Le Bal masqué, Ba moin en ti bo et bien sûr l’incontournable Ça fait rire les oiseaux. Quelle finale !

Alors un grand merci à toute la Compagnie Créole pour cette chaleureuse soirée  et qui, au delà de nous faire danser depuis plus de 35 ans, a grandement participé à faire connaitre et préserver la culture des Antilles autour du globe et notamment en perpétuant le chant en Créole, dans un monde où les langues régionales sont de plus en plus menacées.

Bravo Doudou !

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