Iron Maiden

Iron Maiden au Centre Bell | On ne s’en lasse jamais

Iron Maiden et le Québec, c’est une belle histoire d’amour. Elle dure depuis plusieurs années, et elle durera encore longtemps, si l’on se fit à l’énergie et aux mots doux échangés lors du concert du 01 avril. Les légendes britanniques se sont arrêtées dans un Centre Bell rempli pour présenter leur nouveau venu, The Book of Souls. Montréal représentait le seul arrêt du groupe en sol québécois. Fidèles à la réputation qui les précède, les troopers ont servi à leur public un mélange de nouveautés et de nostalgie.

Ce sont d’abord les Anglais The Raven Age qui sont monté sur les planches. Le groupe de métal mélodique a joué un bref 30 minutes. Ce laps de temps leur a permis de présenter les quatre pièces de leur EP, sorti en 2014, soit Uprising, Eye Among the Blind, The Death March et Angel in Disgrace. Ils ont complété la liste avec de nouvelles compositions. Il est intéressant de savoir que l’un des guitaristes fondateurs du groupe, George Harris, est le fils aîné du bassiste d’Iron Maiden, Steve Harris. Le fils a donc réchauffé la scène pour son père. Et c’était ce que tout le monde attendait.

Le groupe a ouvert avec If Eternity Should Fail, une pièce du nouvel album. C’est un total de six nouveaux morceaux tirés de The Book of Souls qu’Iron Maiden a donné à la foule. Ils ont entrecoupé le tout de favoris tels que Children of the Damned, The Trooper, Powerslave, Hallowed be thy Name et Fear of the Dark. Une liste bien rythmée, donc.

La discographie imposante de la formation offre une richesse presqu’infinie dans laquelle les musiciens peuvent piger, et les pièces classiques n’y manquent pas. Chacun a donc ses préférences, et il est impossible de satisfaire tous et chacun. Certaines chansons considérées incontournables ont donc été laissées de côté afin de respecter les deux heures allouées. Le groupe a terminé sa prestation principale avec Iron Maiden, et est revenu sur les clameurs de la foule pour un rappel de trois morceaux, The Number of the Beast, Blood Brothers et Wasted Years. En deux heures donc, les Britanniques ont présenté leur nouvel album et ont aussi réussi à survoler leur discographie, englobant ainsi plus de 40 ans de carrière.

Un concert d’Iron Maiden ne serait pas vraiment un concert d’Iron Maiden sans une mise en scène éclatée. La présente tournée ne fait pas exception. La scène était aménagée d’espaces à inspiration maya, où Bruce Dickinson pouvait courir et sauter à sa guise. Les arrière-plans changeaient fréquemment, passant d’une ziggurat maya à plusieurs portraits d’Eddie. D’ailleurs, Eddie s’est joint au groupe le temps d’une chanson. Il s’est en d’abord pris à Janick Gers, pour finalement tenter de décapiter Bruce. Malheureusement pour la mascotte, le chanteur lui a arraché le cœur et l’a ensuite lancé dans le public. Un chanceux est donc rentré à la maison en brandissant fièrement l’organe cardiaque du monstre. Parce qu’on n’en a jamais assez d’Eddie, une seconde apparition a eu lieu, beaucoup plus imposante cette fois. Un Eddie gonflable géant s’est dressé en arrière-plan le temps d’une chanson. Changements de costumes et flammes ont également ponctués la prestation.

Le public a semblé savourer chaque instant. Un concert d’Iron Maiden est synonyme de succès et de soirée réussie. Le groupe n’est pas passé à l’histoire pour rien. Un moment agréable certes, mais quelques éléments moins emballants sont à souligner. Children of the Damned joué au tout début du concert a cassé un peu l’ambiance. Il s’agit d’une pièce qui se destine surtout vers les fins de soirées, ou encore pour un rappel. Puis, certaines pièces classiques, comme Fear of the Dark, ont été joué sur un tempo plus lent que les versions originales.

Les problèmes de son rencontrés lors des premières chansons ont également été gênants, mais tout est finalement rentré dans l’ordre. La foule montréalaise a donc pu se délecter d’un concert monté dans les règles de l’art « maidenien », entrecoupé des mots d’amour en français que Bruce Dickinson a offerts au Québec. Et l’histoire d’amour continue.

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