Half Moon Run

Half Moon Run au Théâtre Corona | La passion au rendez-vous

Lundi dernier, Half Moon Run a joué pour la première fois devant une foule plusieurs chansons de son nouvel album Salt, qui paraitra le 2 juin prochain. Grand Eugène assurait la première partie de ce concert « secret » au Théâtre Corona.

Half Moon Run fut accueilli chaleureusement sur scène. Dès les premiers accords de You Can Let Go, on criait déjà les paroles en se déhanchant et en sautant. L’énergie ne fit qu’augmenter tout au long du concert, avec des moments où la foule chantait presque plus fort que Devon Portielje. Entre le public et les musiciens, difficile de savoir qui a eu le plus de plaisir durant la soirée : chacun semblait fou de joie de voir l’autre pendant ce concert « entre amis », comme le dit Dylan Phillips.

Mélangeant français et anglais, le groupe racontait l’histoire de son nouvel album : « Certaines [des chansons] ont été écrites pendant le confinement… vous vous souvenez, quand nous avions un couvre-feu à 20 h 30 ? Nous faisions des jams et il semblait que toutes nos meilleures idées commençaient à 20 h 15, expliquait Conner Molander sur le ton de la blague. Dylan était le plus éloigné et il devait rentrer à vélo. Il restait là et disait : ‘Je peux y aller ?’ »

Le groupe a présenté en exclusivité plusieurs chansons que l’on pourra entendre sur Salt le 2 juin prochain, notamment « l’une des trois premières chansons que nous avons écrites, vers 2009, également dans le premier concert que nous avons joué (où nous n’avions que trois chansons), riait Dylan Phillips. Il y a un peu de tout ça dans ce nouvel album : de vieilles idées qui ont toujours été géniales, mais qui n’ont jamais eu leur chance sur un disque pour une raison ou une autre. C’est un grand plaisir de rassembler cette fois-ci beaucoup de choses qui méritaient vraiment leur moment sous les projecteurs. »

En plus des segments anecdotiques entre les morceaux, les trois amis ont offert des performances mémorables. Passant de la guitare à la basse, du piano aux percussions, puis à l’harmonica, ils ont montré leur polyvalence. Le percussionniste Dylan Phillips a même rejoint les autres membres autour d’un unique micro à l’avant-scène pour chanter Devil May Care.

Conner Molander dansait tout au long du concert, peu importe l’instrument qu’il avait en main. Il se promenait sur scène et interagissait avec la foule pendant les chansons. Il s’agenouillait pendant ses solos et faisait rire les autres membres du groupe. Un vrai showman!

Malgré les moments de folie pendant lesquels le public et les musiciens se déhanchaient en s’époumonant, comme lors des performances de Call Me in the Afternoon, de Favourite Boy et de Razorblade, il y a également eu des instants de tendresse, notamment pendant Everyone’s Moving Out East et Fire Escape.

L’heure et demie offerte par Half Moon Run s’est écoulée trop vite. Si le concert s’était prolongé pour durer toute la nuit, le résultat aurait été le même : on en voudrait toujours plus.

Le public est sorti du Théâtre Corona avec un sourire aux lèvres et des souvenirs plein la tête.

 

Grand Eugène en première partie

Plus tôt, le concert avait commencé tout en douceur avec Grand Eugène et son indie-rock. Les membres du groupe hochaient la tête au rythme de la musique, comme s’ils en faisaient partie. C’est elle qui les contrôlait, et non l’inverse. Cette sorte de transe, en compagnie de l’éclairage chaleureux, des tenues décontractées et des mélodies légèrement psychédéliques, donnait une impression de rêve. Le public a vite fait de rejoindre les musiciens en se balançant avec eux.

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