Soirées Carte Blanche (anciennement Gala Juste pour Rire)

Gala Juste pour rire 2016 | Dominic & Martin vs Les Denis Drolet : Parfait équilibre entre rationnels et f**ckés

Le quatrième des sept galas Juste pour Rire a été présenté, ce vendredi 22 juillet, sous la thématique des dualités en opposant les Rationnels et les Fuckés (ou les F**kés pour les prudes). Dominic & Martin se sont jumelés aux Denis Drolet pour une soirée qui a parfaitement alterné entre les rivalités québécoises suggérées. Les deux duos d’animateurs ont d’ailleurs créé les moments les plus forts du spectacle, même avec une excellente liste d’invités.

Animation impeccable

En plus de parfaitement représenter le thème du gala, les duos se sont réunis sur scène avec une dynamique qui a semblé totalement naturelle. En commençant par le numéro de la fin, ils ont annoncé les couleurs d’une soirée marquée par l’absurdité. Devant un décor de Noël, attriqués de leurs plus beaux gilets festifs, ils n’ont eu qu’à faire ce qu’ils font respectivement, mais ensemble, pour créer un numéro hilarant. Parce que Dominic qui s’obstine avec le Denis barbu ou Martin qui réagit, irrité, aux sons aigus, aux mimiques et aux réflexions insensés de l’autre Denis, c’est simple, mais très drôle.

Des invités bien choisis 

Billy Tellier est d’abord venu se moquer des maniaques de jogging en les avisant surtout de « farmer leur yeule avec ça ». Avec un sujet déjà exploité sous tous les angles, il a été plus difficile pour l’humoriste d’obtenir des rires en restant sur la même ligne directrice, mais il s’en est bien sorti avec plusieurs bons gags sur les coureurs qui courent sur place en leggings aux lumières rouges ou qui « doivent se mettre de la vaseline sur les mamelons ».

Difficile de dire si Yannick De Martino s’inscrivait au sein des rationnels ou des fuckés avec un numéro dans lequel il soulève des détails absurdes pour leur donner du sens. Il voudrait par exemple rencontrer le créateur du jeu serpent et échelle pour lui expliquer que « le contraire d’une échelle, c’est crissement pas un serpent ».  L’humoriste au style unique, qui décrit ses gestes sur la scène à haute voix et sert ses blagues sur un ton détaché a obtenu une ovation debout bien méritée.

Avec une formule semblable, Martin Perizzolo a choisi de faire réfléchir le public sur l’abondance irrationnelle dans la société, pour la nourriture surtout. Il a utilisé l’exemple de la salade Mesclun, en dressant un historique comique du mélange de 5 types de verdures avant d’exprimer sa frustration sur leur durée de vie changeante dans le sac. Toujours solide sur scène, l’humoriste a, lui aussi, eu droit à une ovation du public.

Charles Lafortune est venu faire une apparition spéciale pour une version inusitée du jeu-questionnaire télévisé Le Cercle, rebaptisé L’Ovale pour l’occasion. Moment marquant de la soirée avant le numéro de Guillaume Wagner, qui, comme à son habitude a parfaitement mélangé intelligence et vulgarité pour dépeindre le côté irrationnel des femmes et des hommes seuls ou en couple.

Pour sa toute première participation à un gala, Gabriel d’Almeida Freitas avait une place parfaitement taillée pour son humour absurde avec un numéro bien rodé dans lequel il a notamment démontré qu’il peut obtenir un rire aux 7 secondes en restant silencieux. Mario Jean est ensuite monté sur scène pour témoigner d’un vol d’identité avant de se faire interrompre par les animateurs qui le soupçonnaient de ne pas être le vrai humoriste.

Un numéro grinçant signé Maxim Martin

L’humoriste, qui ne pèse pas ses mots n’a pas hésité à partager son opinion sur des aspects de société qu’il trouve irrationnelle. Avec l’anecdote d’une trisomique qui a avalé des écouteurs, il a soulevé un point important : « avant de rire de quelqu’un maintenant, il faut s’assurer qu’il n’a aucun handicap, qu’il n’est pas gai et qu’il ne fait pas partie d’une minorité visible. »

Il s’est ensuite attaqué à un sujet sensible en s’interrogeant sur l’histoire de Mike Ward et du petit Jérémy, qui se retrouve confrontée à des insultes beaucoup plus virulentes sur la place publique que ceux de Ward à son égard. Un numéro qui, plutôt que de créer un froid, a fait lever et applaudir le public, visiblement d’accord.

Les duos d’animateurs sont venus terminer le gala comme ils l’ont débuté, dans une ambiance du temps des Fêtes, avec des nains et une imitation de Mister T. Une soirée qui s’est parfaitement balancé entre le rationnel et le fucké en humour, tout en mélangeant les deux rivalités québécoises par moment.

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