Gala Just For Laughs

Gala Just For Laughs | Seth Meyers et ses invités à la Place des Arts

Le scénariste en chef de Saturday Night Live, Seth Meyers, était à la barre d’une sympathique soirée à la Salle Wilfrid-Pelletier, mercredi soir. Avec une panoplie de valeurs sûres au menu de son gala, Meyers a déridé la foule montréalaise de charmante façon.

Seth Meyers. Photo par Pierre Bourgault.


Seth Meyers. Photo par Pierre Bourgault.

« Ça ne devrait pas pouvoir s’appeler un ‘gala’ s’il y en a dix en quelques jours », a fait remarqué Seth Meyers dans son numéro d’ouverture, avant de rajouter que « vous n’êtes visiblement pas venus en tenue de gala ce soir… »

Avec sa bouille sympathique de comédien New-Yorkais, Seth Meyers sait bien qu’on ne lui tiendra pas rigueur pour ses petites boutades inoffensives à l’endroit de Montréal.  D’autant plus que même si nous avons perdu deux maires en quelques mois pour des raisons juridiques, « au moins, vous n’avez pas le maire sur le crack ! Quoi qu’ici, un maire sur le crack, ça ne ferait même pas les manchettes ».

L’éventuel successeur à Jimmy Fallon au talk-show de fin de soirée Late Night n’a pas tardé à souligner que la situation new-yorkaise n’était pas tellement plus reluisante, alors que deux personnalités contraintes à la démission pour des scandales sexuels, Eliot Spitzer et Anthony Weiner, sont de retour sur l’échiquier. Spitzer brigue le poste de contrôleur général (« je n’ai aucune idée ce que ça signifie moi non plus »), alors que Weiner vise rien de moins que la mairie.

Ses invités étaient tous aussi très drôles et expérimentés, même si la soirée manquait généralement de piquant.

Mark Little, qui a côtoyé Maestro Fresh Wes, a brisé la glace avec une sympathique comparaison entre Star Wars (qu’il compare à des « cowboys de l’espace ») et Star Trek (qu’il voit plutôt comme un « conseil municipal de l’espace »).

John Mulaney (qui a côtoyé Meyers à SNL) a semé l’hilarité avec sa réflexion sur le film Back to the Future, qui a marqué son imaginaire d’enfant mais qui ne tient plus la route maintenant qu’il y repense avec sa tête d’adulte.

Debra DiGiovanni. Photo par Pierre Bourgault.

Debra DiGiovanni. Photo par Pierre Bourgault.

La pétillante Debra DiGiovanni, elle, racontait les aléas de sa nouvelle vie à L.A., alors que Rich Hall, égal à lui-même, a fait rire le parterre du début à la fin de sa prestation, couronnée par une chanson improvisée au piano en l’honneur de John, un technicien en informatique abordé au hasard dans la première rangée.

Sean Cullen (qui tournait récemment aux côtés de Liam Neeson) et sa drôle de tête ont aussi visé dans le mille. « On me dit souvent que j’ai les yeux comme des grottes avec des fantômes dedans », admet-il en accentuant ce trait pour le moins particulier.

Neal Brennan, qui a oeuvré au sein de l’équipe d’auteur du Chappelle Show au début des années 2000, a raconté que c’était grâce à Seth Meyers qu’il avait pu rencontrer la Président Barack Obama et sa femme Michelle, une fan du Chappelle Show. Il assure que Monsieur le Président lui aurait confié : « Moi, quand les choses vont mal, je ne peux pas juste me retirer inopinément comme Dave Chappelle. » On doute que ce bout de l’anecdote soit véridique, mais pour le punchline, ça en valait le coup.

Finalement, Hannibal Burress (connu pour son implication dans 30 Rocks) est venu montrer de quel bois il se chauffe avec un numéro un peu décousu mais très habile.

Au final, personne n’a suscité d’ovation et les surprises se faisaient plutôt rares. C’était un gala Just For Laughs de grande qualité, mais somme toute assez convenu et classique.

Photos en vrac
par Pierre Bourgault

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