Festival d’été de Québec 2025 | Retour vers le futur!

Il m’a été donné de couvrir plusieurs groupes depuis quelques années pour Sors-tu?. Beaucoup de groupes majeurs, mais aussi plusieurs groupes émergeant qui ont piqué ma curiosité. J’ai donc décidé d’offrir une vitrine à trois formations qui sont à la programmation du FEQ de Québec année.

Dans un premier temps, je vous partagerai mon expérience immersive au Carré d’Youville afin de vous faire vivre l’univers de l’étrange phénomène Angine de Poitrine. Dans un tout ordre d’idée, nous nous déplacerons sur la Grande-Allée afin d’assister à la prestation Anyma Ora’, jeune femme de Wendake. Finalement, retour sur la rue Saint-Jean pour y voir performer BéLi dans son monde technopop.

Angine de Poitrine

Angine de Poitrine, ce n’est pas un groupe : c’est une anomalie spatio-temporelle cosmique. Une bête de foire téléportée du futur, bardée de triangles, venue hypnotiser les foules à coups de basses extraterrestres et de musiques possédées.

Les triangles noirs, énormes et menaçants, vénérés comme des dieux géométriques dans un monde sans limites servent de propagande au groupe. Lors de mon premier lavage de cerveau en février dernier, les fans n’étaient qu’une poignée de fidèles. Aujourd’hui, c’est une armée; une milice formant des triangles avec leurs mains comme si c’était le salut militaire d’une secte ésotérique. mi-homme mi-femme, ni humaine ni synthétique. Un truc androgyne. Ils flottent entre les regards perçants des membres de leur secte. Ils ne parlent pas : ils vibrent ! Leur musique ? Complètement indéfinissable et situé aux frontières du réel des musiques métal, rock et jazz.

À la fin du concert, c’est la ruée vers l’or. Une file longue comme un serpent sillonne au Carré d’Youville. Chandails et vinyles s’arrachent dans une frénésie digne d’un Black Friday sous LSD.

En résumé : vous pensiez aller voir un show? Vous êtes ressorti membre d’un culte triangulaire interdimensionnel. Et vous en redemandez.

Anyma Ora’

La progression de la chanteuse Anyma Ora est fulgurante. Accompagnée d’un danseur autochtone en entrée de scène, la première pièce nous rentre dedans de plein fouet.

Les chansons techno-pop me rappellent Aurora et Grimes. Les arrangements vocaux sont tout simplement magnifiques et, malgré ses origines profondes, son style musical est à mille lieues du terroir. Sa voix cristalline et limpide s’est bonifiée avec les années. Malgré son jeune âge, elle est remplie de maturité  et les programmations numériques servent extrêmement bien sa performance.

Elle interprète plusieurs nouvelles chansons pas encore disponibles sur le marché présentement devant une foule attentive, au méme moment où les fans de Bruno Pelletier et Roch Voisine entrent à pleines portes sur le site de la Place George V.

Reconnaissante et remplie de gratitude, Anyma Ora’ invite à nouveau son ami danseur afin d’interpréter la dernière pièce de cette courte prestation de 45 minutes.

BéLi

Forte de par son identité pop électro urbaine, BéLi a offert une prestation éclectique, mêlant fragilité et intensité, avec un groove marqué et des textures sonores distordues à la scène du Carré d’Youville.

Accompagnée de ses musiciens, son attitude sur scène reflète une confiance insécure mais décontractée. Une énergie brute, fidèle à son univers hybride, qui a su capter l’attention de quelques fidèles et plusieurs curieux. Sa pop urbaine est à la fois viscérale et sophistiquée. Son énergie improvisée et sa présence ont marqué le début de la soirée.

Si vous étiez présent, vous avez probablement ressenti ce contraste saisissant entre douceur vocale et pulsation électrique, la signature d’une artiste en plein décollage.

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