Les Hay Babies

Festival d’été 2025 – Jour 5 | L’union fait la force, les Hay Babies et Aliocha Schneider rassemblent les coeurs

Après deux jours de flotte, un vent de chaleur douce et de fierté collective a soufflé sur le Festival d’Été de Québec lundi soir, alors que deux spectacles bien distincts ont transporté le public entre l’Acadie effervescente des Hay Babies et la tendresse cinématographique d’Aliocha Schneider. Deux univers, deux ambiances, deux élans d’authenticité qui ont charmé, ému et fait vibrer la capitale.

Les Hay Babies : flamboyantes et fières sur la grosse scène

Elles sont arrivées comme une déclaration d’amour au territoire et à leurs racines. Vêtues d’un justaucorps rouge, sur lequel était écrit « L’union fait la force », assorti d’un pantalon de cowboy bleu-blanc-rouge à franges orné d’une étoile jaune, Les Hay Babies ont immédiatement imposé leur signature visuelle et sonore. À leurs côtés, leurs musiciens, aussi éclatés qu’elles, portaient fièrement des pantalons jaunes à franges, comme pour mieux compléter ce tableau pop-folklorique assumé.

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Originaires du Nouveau-Brunswick, Julie Aubé, Katrine Noël et Vivianne Roy forment ce trio depuis 2012. Unies par l’Acadie, par leur accent, par leurs histoires, elles chantent la nostalgie d’un temps passé et les défis du présent avec la même verve. Hier soir, elles n’ont pas tardé à faire entendre leur cri du coeur: un puissant « Kébekkkkk!! » suivi d’un « Akadiiiii!! » qui a fait vibrer la foule jusqu’à la moelle.

Leur complicité saute aux yeux, tout comme leur désir de faire honneur à leurs origines. Le répertoire alternait entre balades rétro, rock aux accents garage et airs country électrisants. Le public, bien qu’un peu dispersé au début, s’est rapproché peu à peu, attiré par la force brute de cette sonorité musicale.

Elles ont parlé d’amour, de route, de famille et de peine avec cette langue acadienne qui serre le coeur. Elles ont aussi fait sourire, beaucoup, avec leur humour absurde et leur autodérision rafraichissante. Leurs harmonies vocales, douce et solide à la fois, portaient les textes comme des confidences offertes en pleine lumière.

Il y avait quelque chose de rassembleur, d’essentiel, dans leur prestation. Comme si, en 2025, crier haut et fort son identité n’était pas un acte anodin, mais un devoir de mémoire, Et ce soir-là, sur la scène Bell, elles ont rappelé à tous qu’on peut être fier sans être prétentieux, drôle sans être léger, profond sans être sombre.

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Aliocha Schneider : la tendresse mise à nue sur la scène Hydro-Québec

À quelques rues de là, un peu plus tard, un autre spectacle prenait doucement vie. Sur la scène Hydro-Québec de la Place de l’Assemblée nationale, baignée de lumière chaude, Aliocha Schneider est apparu tout en retenu. La connexion entre l’artiste et le public était déjà palpable, même avant la première note.

Connu d’abord comme acteur, l’artiste s’est imposé ces dernières années comme une voix singulière de la chanson francophone. Après un premier album en anglais en 2017, Eleven Songs, il a choisi de revenir à sa langue maternelle, enchainant les projets musicaux délicats et personnels.

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Sur scène, il a cette présence discrète, presque timide, mais profondément touchante. Il chante comme on chuchote à quelqu’un qu’on aime, avec une sincérité qui désarme. Ses chansons, C’est tout, c’est rien, Rêver mieux (Daniel Bélanger), entre autres, ont été livrées avec un soin presque cérémonial, chaque mot semblant pesé, chaque note posée comme un geste tendre.

Et puis, lors des rappels, un frisson a parcouru la foule. Charlotte Cardin, son amoureuse, est arrivée sur scène pour joindre sa voix à la sienne. Ils ont livré leur duo, Ensemble, partageant une complicité lumineuse. Deux voix qui s’entrelacent, deux univers qui se répondent sans s’effacer, deux artistes en pleine possession de leur art. Les spectateurs ont accueilli ces moments comme un cadeau inattendu.

Loin des effets de style ou de la surenchère visuelle, Aliocha mise sur l’émotion brute. Le minimalisme de sa mise en scène laissait toute la place à ses textes, à ses mélodies et à son timbre feutré. C’était une respiration, un baume, une pause dans le tumulte du festival.

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Hier se berçait deux facettes d’un même pays. D’un côté, Les Hay Babies, tempête d’énergie et d’engagement, chantant leur fierté acadienne avec des riffs de guitare rugissants et des refrains qui collent à la peau. De l’autre, Aliocha Schneider, douceur incarnée, portant à bout de voix une poésie douce-amère et lumineuse. Deux spectacles différents, mais complémentaires. Deux hommages à ce que la musique a de plus précieux: sa capacité à créer des ponts.

Hier soir au FEQ, il ne s’agissait pas seulement de voir des artistes performer. Il s’agissait de sentir, de s’émouvoir, de s’unir autour d’histoires chantées. Et, peut-être, de repartir avec un peu plus de lumière dans les poches.

Qui est plus est, l’artiste country-western acadien Menoncle Jason assurait la première partie des Hay Babies.

Photos en vrac

Les Hay Babies

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Menoncle Jason

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Aliocha Schneider

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