La La Land In Concert

Festival de Jazz de Montréal 2017 – Jour 3 | La La Land en concert à la Salle Wilfrid-Pelletier

Dimanche soir, les montréalais amateurs de jazz avaient l’occasion de plonger ou replonger dans l’univers musical du film le plus acclamé de 2016, La La Land. Présenté en concert à la Salle Wilfrid-Pelletier dans le cadre du Festival de Jazz de Montréal, le film a pris une toute nouvelle dimension avec l’Orchestre Métropolitain, sous la direction d’Erik Ochsner.

À la base, le concert annonçait nul autre que Justin Hurwitz comme chef d’orchestre, le compositeur original de la bande sonore du film de Damien Chazelle, mais c’est finalement Erik Oschner qui l’a remplacé.

Il faut dire qu’on avait droit à la version plus sobre et dépouillée de l’adaptation orchestrale du spectacle de La La Land. Présenté pour la première fois en mai dernier au Hollywood Bowl de Los Angeles, ce concert proposait également des feux d’artifices, en plus des danseurs et chanteurs originaux de la production cinématographique, directement sur scène.

Dimanche soir, on s’est contenté de l’Orchestre Métropolitain et de quelques jeux de lumières, ce qui n’a pas pour autant diminué l’expérience. Déjà le défi est de taille pour l’OM: accompagner en temps réel le film qui se déroule au-dessus de leurs têtes. Et l’illusion était quasi-parfaite. Le synchronisme était juste, malgré quelques différences lors des passes de club de jazz. Mais qu’est-ce que serait le jazz sans une dose d’improvisation?

Ce que l’on reproche principalement au spectacle, c’est probablement d’avoir relégué les musiciens les plus importants en fond de scène. D’avoir respecté la mise en scène plus traditionnelle d’un orchestre. Dans ce cas-ci, il aurait été plus intéressant de mettre de l’avant les cuivres (on est dans le jazz tout de même!) et surtout, le pianiste, qui joue un rôle particulièrement important, non-seulement romancé dans l’intrigue, mais aussi dans la trame sonore, principalement portée par l’instrument aux notes noires et blanches. On l’a d’ailleurs cherché durant toute la première partie, pour finalement comprendre à l’entracte qu’il était coincé entre la cage de la batterie et le xylophone.

Ceci dit, dès les premières notes de l’Ouverture, suivie de l’entraînante Another Day of Sun, les frissons nous parcouraient l’épiderme, devant la grandeur et l’ampleur de la trame sonore qui prenait vie sous nos yeux. Difficile d’ailleurs, de ne pas verser une larme durant l’Epilogue, alors que chacune des pièces marquantes se croisent et s’enlacent habilement. La présence de l’OM rendait le tout d’autant plus émouvant.

La controverse des Oscars et de la « fausse » remise du prix du meilleur film loin derrière, il faisait bon de retrouver la légèreté du (presque) film de l’année, en espérant revivre le concept avec d’autres succès du cinéma.

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