Braids

Festival Arboretum 2015 | BRAIDS, Austra et autres sur l’Île Albert à Ottawa

Le festival Arboretum se présente comme le premier rassemblement, culturel à tout le moins, sur l’Île Albert depuis 200 ans. Cet espace abandonné – une terre sacrée pour les communautés algonquines d’Ottawa et de Gatineau – reprenait vie ce week-end grâce à l’événement, qui comptait notamment sur deux têtes d’affiche féminines pour le vendredi et le samedi : BRAIDS et Austra. Celles et ceux qui se tiennent debout plusieurs heures sur l’asphalte ont bien fait de patienter…


Arboretum est en quelque sorte un festival de musique intime et à caractère spécial, ou comme le disent les Anglais, un « boutique music festival ». L’événement a attiré environ mille personnes le vendredi et encore plus d’adeptes le samedi.

Il faut également mentionner qu’Arboretum organise des conférences, qui cette année ont eu lieu le samedi midi et ont porté notamment porté sur l’histoire des Algonquins en Outaouais et les enjeux aujourd’hui.

Les organisateurs d’Arboretum ont voulu en faire un festival inclassable, un événement d’art qui ne se définit pas par un genre ou un type. Ce genre de pot-pourri montre l’esprit d’ouverture qu’il faut à un festival.

Petits résumés de prestation par jour :

Vendredi

Scattered Clouds

Le festival commence sous les nuages avec un groupe de Hull qui s’appelle les « Scattered Clouds ». Ils disent pratiquer un mélange de musique expérimentale et de « power-pop » qui, par son approche esthétique, est sombre et tendue. Un groupe local intéressant qui sera présent aussi au Festival de l’Outaouais Émergent. Il est conseillé d’aller y jeter un coup d’œil.

The Sadies

Pour ceux qui l’ignorent, les Sadies proposent un mélange de plusieurs genres de rock et de jazz teinté de country. Leur style est difficile à décrire, mais quoi qu’il en soit il fait danser les gens. Le groupe entame des solos rocks psychédéliques avant de retourner aux doux sons country, le tout dans une même chanson.

Une des premières chansons So Much Blood attire ceux qui ne s’étaient pas encore approchés. Le groupe enchaîne les chansons sans s’arrêter : Leave Me Alone, Cut Corners, Leave This World Behind et The Trial.

Avec une douzaine de chansons, les deux chanteurs se retrouvent quelques fois hors d’haleine et ils font donc une ou deux pauses bien méritées. The Sadies concluent le spectacle avec la chanson populaire The Story’s often told qui électrise le public.

New Swears

Ce sont les princes du festif, du « party » dans tous les sens. Ils apportent beaucoup d’énergie à la foule. Comme on pourrait présumer du groupe punk, il donne tout un spectacle. On parle ici de jouer la guitare derrière la tête, de surfer sur la foule, de faire des acrobaties en jouant, de lancer des confettis à la foule avec une machine tenue par une personne déguisée en girafe… Au beau milieu d’une de leurs chansons, un des chanteurs descend de la scène pour aller chercher de la nourriture et revient sur scène sous les acclamations de la foule.

Leur prestation sur scène est toutefois plus marquante que les chansons elles-mêmes…

BRAIDS

La chanteuse aborde le tout avec une question : Est-ce que quelqu’un a une pastille pour la gorge?

Cela ne l’a pas empêchée pour autant de bien chanter et d’impressionner la foule.

Le nouvel album du groupe, intitulé Deep in the Iris, est nommé pour le prix Polaris et a été composé pendant un voyage en Amérique du Nord dans les bois.

Le groupe commence par la chanson Happy, passe tout de suite à Amends puis Soreeyes. La chanteuse danse tant au rythme des percussions que de la mélodie du clavier. Elle lance des petits remerciements à la foule, accompagnés de sourires gênés. L’attitude semble être un peu contraire aux paroles de ses chansons plus féministes comme Miniskirt. Sa voix est assurée et monte et descend de ton à souhait.

La foule se souviendra de sa voix claire faisant écho dans l’air industriel.

 

Samedi

Del Bel

La chanteuse a une bonne voix, mais elle semble ne jamais se laisser complètement aller. Une petite foule s’est rassemblée devant la deuxième scène pour l’entendre, malgré l’intensité du son qui déséquilibre peut-être sa voix.

Grille de chansons : In My Solitude, Del Scratch, Dusk Light, Firebox, Sails of Gold, Beltone, The Stallion, Go On.

 

 

Hayden

L’artiste est chaleureusement présenté par l’hôte et fondateur du festival Paul Klausener. Il apporte au festival une touche classique. Il met ses chansons en contexte et n’a utilisé aucun ordinateur pendant son spectacle.

Il interprète Home By Saturday, Nowhere We Cannot Go, ainsi qu’une reprise d’une chanson de Vincent McMorrow, Wicked Game.

Il terminera son spectacle en beauté avec Dynamite Walls, la chanson préférée de la foule.

Austra

Dernière tête d’affiche du festival, le groupe Austra, se présente sur scène vers 22 h 10.

Le groupe apporte une atmosphère plutôt sombre, qui lui est propre. La chanteuse a une belle voix qui porte bien. Le claviériste ponctue les notes avec des mouvements de main, en restant inexpressif.

La foule demandera un rappel, et le groupe sera plus que content de s’exécuter.

Saxsyndrum

Petit clin d’œil au groupe Saxsyndrum de Montréal. Les percussions assurent un bon rythme, mais ce sont les solos du saxophoniste qui attirent les gens.

 

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