Etienne Coppée

Étienne Coppée à la Cinquième Salle | Un moment de générosité signé Noël

Étienne Coppée conviait mercredi soir les amateurs du temps des Fêtes à la Cinquième salle de la Place des arts pour le premier de deux soirées de son P’tit show de Noël avec une foule d’invités. Comme l’an dernier, le spectacle avait d’abord été présenté à la Chapelle du rang 1 au Lac Mégantic la semaine précédente.

Sapin de Noël garni de décorations, guirlandes colorées et instruments disposés à l’allure d’un salon d’une maison modeste le soir du réveillon : voilà ce qui attendait le public entrant peu à peu dans la Cinquième Salle de la Place des Arts, mercredi soir. C’est la salle parfaite pour accueillir la deuxième édition du P’tit Show de Noël d’Étienne Coppée : chaleureuse, intimiste, mais assez grande pour recevoir plusieurs amateurs de l’artiste (ou du temps des Fêtes). Les lumières se tamisent, et entre en scène celle qui se décrit comme « l’amie-poète », Elkahna Talbi, qui présente « le Coppée Band ». Celles et ceux qui suivent Coppée depuis un moment reconnaîtront les visages de Flavie Melançon, Raphaël Pépin-Tanguay et Bruno St-Laurent, petit cercle d’amis fidèles qui suivent l’artiste ici et là.

Des invités surprises pour un Noël musical

La soirée s’ouvre avec la chanson Au Royaume du Bonhomme Hiver, interprétée par la petite bande qui s’amuse à jouer avec ses harmonies. Dès la troisième chanson, une première invitée de marque rejoint le quatuor : la charismatique Salomé Leclerc, qu’Étienne décrit comme sa mentor. Elle interprète une version toute en douceur de la fameuse chanson Le Sentier de neige. Plus tard, elle offrira en cadeau une de ses propres pièces, Entre parenthèses, qu’elle chante avec brio.

Une autre invitée de taille s’est incrustée par surprise dans cette soirée hivernale : la chanteuse Marie-Pierre Arthur. Elle a interprété sa chanson Emmène-moi (que j’ai aussitôt ajoutée à ma liste de lecture des vacances) et, grâce à sa voix unique, elle a su élever la qualité du spectacle d’un cran.

Parmi sa bande, la voix de Flavie Melançon rayonne parmi les harmonies. Il est évident que cette allure de chorale que Coppée désire incorporer à ses chansons est primordiale pour lui, et il a choisi la partenaire parfaite. Maniant les notes avec aisance, elle a su se démarquer par sa voix mélodieuse et crystalline.

Des contes de Noël tout en émotions

Ce ne serait pas une soirée de Noël sans l’heure du conte ! Et ce sont les mots d’Elkahna Talbi qui ont touché même les cœurs les plus frileux avec des histoires simples, mais si bien racontées et véhiculées avec une minutie rare. Sans préambule, chacun et chacune était suspendu à ses lèvres. Un véritable don ! La dernière histoire, la plus acclamée, est le récit touchant de Salima, une enfant ayant vécu la guerre et qui découvre son premier Noël sous la neige à Montréal. « Aucun enfant ne devrait vivre son enfance dans la guerre », proclame-t-elle avec applond.

Il faut souligner l’interprétation de Noël blanc par Raphaël Pépin-Tanguay, connu sous le nom de Velours Velours, qui a livré une prestation exceptionnelle de ce classique du temps des Fêtes. Sa voix s’y prêtait à merveille, laissant le public bouche bée.

De Mégantic à Montréal

Bien que cet aspect n’ait pas nécessairement teinté la soirée de manière négative, on sentait que le groupe avait besoin de temps pour s’adapter à l’idée de jouer dans une salle plus grande que leurs spectacles précédents. Après des représentations à la chapelle du Rang 1 à Mégantic, ils semblaient insatisfaits de la réception du public, qu’ils trouvaient peut-être trop silencieux. Pourtant, ce n’était pas un signe de désintérêt, mais plutôt d’une écoute attentive. Passer d’une salle accueillant une soixantaine de personnes à une salle doublant cette capacité peut effectivement modifier l’ambiance.

L’atmosphère s’est réchauffée après l’entracte, notamment grâce à un moment de rigolade signé Bruno St-Laurent et ses mouvements de gigue. Étienne Coppée a ensuite invité sur scène sa nièce Jeanne. Ensemble, ils ont interprété Marie-Noël, créant un moment touchant, comme une scène de fête familiale. Au fond, Noël reste la fête préférée de beaucoup pour ce genre d’instants.

Dans cette deuxième partie, le groupe a également proposé une version participative de Les Douze jours de Noël, une chanson enfantine parfaite pour faire chanter le public. Étienne Coppée a même relancé la foule sur le refrain, chantant tous en choeur: « Et une perdrix dans un poirier » après plusieurs chansons, provoquant rires et complicité.

Le spectacle était aussi parsemé de chansons hors du registre festif, apportant une agréable diversité. Le public a ainsi pu entendre les plus grands succès de Coppée, tels que Rien de plus grand, L’été indien de ta vie et Demain il fera beau, des morceaux célébrant l’amitié, un thème qui se prête bien à Noël. Salomé Leclerc a également offert une interprétation de Quand les hommes vivront d’amour, et Joe Dassin était à l’honneur lors du rappel, avec Salut les amoureux et Ça va pas changer le monde — je me permets, mais qui est l’une de mes chansons favorites — qui a conclu le spectacle en beauté et en harmonie.

Une pluie de cadeaux

Enfin, gardant une dernière surprise dans son bas de Noël, Étienne Coppée a annoncé avoir caché des chocolats un peu partout à la sortie de la salle, une tradition familiale qui a ravi le bec sucré de petits et grands.

L’artiste a démontré tout au long de la soirée une valeur essentielle de Noël : la générosité. Offrant son espace scénique à ses amis et à sa famille, il était constamment attentif au bien-être et au plaisir de la foule, parfois même un peu trop. Une chose est sûre : on peut compter sur Étienne Coppée pour offrir des spectacles de qualité, mêlant musique, humour attendrissant et une ambiance conviviale, s’adressant au public comme si, lui aussi, faisait partie de son cercle de meilleurs copains. 

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