Entrevue vidéo | Oothèque : le nouveau projet de Francis Mineau (de Malajube)

Francis Mineau profite de la mise en veilleuse de son groupe Malajube pour mener son projet solo à terme. Nommée Oothèque, cette nouvelle entité donne lieu à un premier album (qui porte aussi le nom d’Oothèque), disponible depuis mardi dernier. Le lancement aura lieu ce jeudi soir, à 18h, au O Patro Vys, à Montréal, avec une courte prestation. Nous avons rencontré Francis Mineau dans un parc du Mile-End.

Oothèque (déf’n)

La première chose qui frappe avec ce nouveau projet, c’est le nom. « C’est un autre des mystères insondables de la vie, explique-t-il. Je travaillais sur un album, un projet et je cherchais comment le présenter aux gens. Je suis tombé sur ce mot-là – un matin j’imagine – et quand je l’ai vu, j’ai arrêté de lire et ça m’a parlé tout de suite. C’était un peu hors contexte. Je ne savais pas à quoi ça référait. Alors j’ai eu plein d’idées, plein d’images qui me sont venues en tête. Je trouvais le fun que ce mot-là ait la possibilité de signifier plein de choses sans que tu saches ce que c’est ».

Finalement, la signification littérale du terme (« le cocon où un insecte pond ses oeufs ») s’agençait bien au projet. « Ça faisait un pont entre ce que je faisais, finalement : un disque constitué de plusieurs chansons mises ensemble, qui faisaient un ensemble ».

Rencontre de sonorités synthétiques et organiques, Oothèque est le fruit d’un travail assez solitaire. « Je travaillais déjà là-dessus au moment où on (Malajube) a décidé de prendre une pause. Mais c’est sur que cette décision du groupe m’a convaincu de le mener à terme ».

Ayant pratiquement tout enregistrer lui-même, il semble évident que des ajustements seront nécessaires pour la version live. « Quand j’ai fait le disque, je n’avais pas la prétention que ça irait plus loin que ça. Ce n’est pas ça que j’avais en tête. Je faisais un disque et ça me demandait déjà assez d’énergie de tout faire moi-même. Alors j’ai repoussé cette question jusqu’à la sortie du disque… et jusqu’à ce que quelqu’un à la compagnie de disque me dise : ‘Tu ne peux pas juste lancer un disque. Ton idée romantique a des limites' », souligne-t-il avec humour.

« Ces chansons-là, je ne les ai jamais jouées vraiment. J’ai enregistré les pistes une après l’autre, mais au fond, je les apprends en même temps que les autres musiciens ». L’expérience vient avec son lot d’embûches. « Des chansons qui sont faites en studio, parfois c’est plus dur de les rendre live. Je vois que parfois, il y a des choses qui fonctionnent moins bien. Mais pour moi, c’est vraiment un bon feeling : je suis plutôt enthousiaste, même s’il y a certaines craintes ».

Les chansons d’Oothèque prendront vie sur scène en formule quintette. Francis Mineau s’est entouré de Thomas Augustin (de Malajube), Renaud Bastien (ex-Malajube), Pat Sayers (de Winterglove) à la batterie et Frédéric Sauvé à la basse.

Vos commentaires