Monster Truck

Entrevue avec Monster Truck I Renaissance du genre et pureté d’intention

Une semaine après la sortie de leur nouvel album, rempli des gros riffs grovvy à souhait, et à l’approche de leurs concerts à Montréal et Québec (8 mars au Cercle, et 9 mars au Théâtre Corona), nous avons jasé avec Jeremy Widerman, guitariste de la formation de Hamilton Monster Truck, au succès international et grandissant.

Sittin Heavy vient tout juste de sortir [ndlr :19 février 2016], quels sont les retours que vous avez jusqu’à maintenant, et comment vous sentez-vous?

Jeremy : Oh, génial. La réponse est très positive. C’est sûr qu’on était dans l’anticipation la semaine d’avant, mais maintenant que l’album est sorti, les premières critiques sont très bonnes. Les fans ont l’air de l’apprécier, et surtout on est heureux d’être de retour sur la route pour pouvoir jouer les nouveaux morceaux sur scène, on attendait ça depuis longtemps.

 

Si tu devais comparer à l’enregistrement de Furiosity, quelle a été l’évolution ? On sait par exemple que vous aviez du enregistrer deux fois ce premier album, le processus avait été plutôt long. Comment ça s’est passé pour Sittin Heavy  ?

Jeremy: Définitivement plus d’expérience. On voulait suivre un peu dans la lancée ce qu’on aimait et qui avait bien marché dans Furiosity. Même si nous n’avons pas eut, heureusement, à l’enregistrer deux fois, on a quand même eut à refaire des sessions. On s’est rendu compte à – ce qu’on pensait être – la fin de la session d’enregistrement qu’on voulait rajouter des morceaux, corriger certains trucs. On était un peu mal pris sur le moment,  parce qu’on s’est dit qu’on n’avait pas utilisé tout notre temps de studio comme on le voulait. Donc il a fallu se rassoir pour retravailler certaines chansons, puis en créer d’autres, mais au final on est contents de l’avoir fait, c’était la bonne chose à faire.

 

Est-ce possible de savoir quelles sont les chansons qui ont été rajoutées lors de cette deuxième session ?

Jeremy : On a écrit Another Man’s Shoes et For The People, et a aussi réenregistré et arrangé en entier Things Get better.

En parlant de composition, est-ce qu’il y a certains moments / contextes qui t’inspirent plus, où te viennent les riffs de guitare ? Par exemple seul chez toi, ou en pratique avec le groupe ?

Jeremy: C’est drôle, mais j’ai tendance à écrire beaucoup de riffs quand je me pose pour faire les réglages de ma guitare en test de son, juste avant les concerts. Quand j’allume l’ampli et que je branche ma guitare, que je m’assure que tout sonne bien, il y a toujours des bonnes idées qui m’arrivent à ce moment-là ! C’est un peu bizarre comme moment, et pas pratique, parce que tu n’as pas vraiment le temps de gérer ça à cet instant, alors je finis toujours par enregistrer les idées sur mon téléphone pour ne pas les oublier. Comme ça je les sauvegarde pour pouvoir les retravailler et les développer plus tard.

 

Vous serez à Montréal prochainement. Est-ce que de ton expérience, le public québécois est différent du reste du Canada ?

Jeremy : Hmm, pas vraiment. Je te dirais que la différence de public qu’on ressent, c’est plutôt entre l’Europe, l’Angleterre et l’Amérique du Nord, mais pas vraiment à l’intérieur du Canada. Ceci dit, Montréal reste une de nos villes favorites où jouer, à cause de la ville elle-même, la vie nocturne, la bouffe et tout le reste.

 

Ok. Alors dans ce cas, peux-tu nous décrire la différence entre le public canadien et le public européen ?

Jeremy : En général, les gens en Europe sont plus…voraces, assoiffés de musique rock’n’roll. Il y a une vraie convoitise pour les groupes de rock. En fait ça nous a pris beaucoup moins de temps en Europe qu’ici pour se construire une solide fan base. Je ne sais pas trop pourquoi. On dirait juste que qu’il y a plus de gens qui sont vraiment plus excités par le rock’n’roll. Il y a aussi plus de magazines dédiés, plus de fans en général pour n’importe quel genre de rock.

 

Et si on compare maintenant aux Etats-Unis ?

Jeremy : Les États-Unis, c’est là qu’on a eu le plus de mal à avoir une bonne exposition. Je pense que beaucoup de groupes canadiens ont du mal à se faire un nom là-bas, c’est un marché plus difficile. Je dirais que c’est en partie à cause du fait qu’on ne joue pas assez souvent là-bas, mais aussi en partie à cause de l’immensité du territoire à couvrir, et de sa diversité. Entre New-York, Los Angeles, le Texas ou encore Seattle, les scènes sont très différentes, et avec leurs propres médias. Alors c’est difficile de se concentrer sur l’un ou l’autre. C’est tout un combat pour y arriver. Mais pour la première fois nous avons des bons retours, on passe à la radio, beaucoup d’intérêt, et en avril, on part en tournée 6 semaines aux Etats-Unis, donc je pense qu’on va pouvoir évaluer à quel point on a progressé du côté de ce public-là.

La suite de l’entrevue par ici :

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