crédit photo: Normand Trudel
Disturbed

Disturbed au Centre Vidéotron | Un show percutant!

Belle petite soirée de métal alternatif en perspective ce soir au Centre Vidéotron de Québec. Le groupe américain Disturbed, dont ce sera la première tournée complète depuis 2018, nous rend une petite visite de courtoisie avec, en première partie, le groupe canadien Theory of a Deadman, découverte de Chad Kroeger, leader du groupe Nickelback.

Disturbed, qui a lancé sa tournée Take Back Your Life 2023 au Centre Bell jeudi dernier, vient présenter Divise, plus récente parution du groupe publié en novembre 2022.  La tournée visite 36 villes cet été à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe.

Totalisant des ventes cumulatives de plus de 14 millions d’albums à travers le monde depuis sa formation en 1994, la popularité des métallos originaires de l’Illinois ne s’est jamais démentie dans le château fort métallique québécois, le concert de ce soir affichant pratiquement complet. Ça promet de marteler fort le métal au parterre et dans les gradins ce soir. “Oh, ah, ah, ah, ah !” comme le chante si bien David Draiman.

Dès les premières notes de Hey You, les admirateurs se lèvent d’un trait et la folie Disturbed peut commencer. Le chanteur, David Draiman tient les fans dans le creux de sa main. Sans rien enlever aux trois excellents musiciens de Disturbed, le charisme de Drainman doublé de sa signature vocale si exceptionnelle font du chanteur un des meilleurs du mouvement métal-alternatif actuel.

Les effluves de mouffettes se font sentir rapidement  dans l’enceinte enfumée et n’ont d’égal que les relents de bière qui parfument le sol collant.

Les éclairages post-industriels, dans des tons blanc écarlate, de rouges pétants, de jaunes agressifs et finalement de bleus turquoise, battent la mesure en fond de scène.

Aux dires du chanteur lui-même, Québec représente pour le groupe, la meilleure foule en Amérique du Nord. Le propos est sincère et bien senti. Je serais bien curieux de savoir si Draiman tiendra le même propos à Toronto le 1er mai.

C’est l’accalmie pour la magnifique pièce A Reason to Fight tirée de leur septième album studio Evolution paru en 2018. Non sans difficulté, Draiman nous parle de dépression et du divorce d’avec Lena, son épouse des onze dernières années. Il demande aux spectateurs qui ont souffert de dépression de lever leurs bras dans les airs. «Nous ne sommes pas seuls! Vous me donnez une raison de me battre!»

À mi-parcours, Land of Confusion, magnifique reprise du groupe Genesis, vient changer l’atmosphère du concert. Disturbed enchaîne avec The Game de l’album The Sickness suivi de la forte attendue Sound of Silence du duo Simon and Garfunkel, pièce composée en 1964 mais aussi intense près de soixante ans plus tard.

Le dernier droit du spectacle s’ouvre sous Indestructible de 2008 et se poursuit avec The Light où David Draiman demandera à deux spectatrices rencontrées par hasard dans la journée, de bien vouloir monter sur scène afin de s’asseoir bien confortablement sur scène pour l’interprétation de la pièce. Le concert se conclut avec Stricken.

Les spectateurs scandent des «Olé Olé Olé Olé!» et le sympathique chanteur chauve en rajoute en ponctuant le tout de «Disturbed! Disturbed!» à pleins poumons. Trois pièces en rappel, dont la monumentale chanson Down With the Sickness. Ça brasse solide au parterre.  «Oh, ah, ah, ah, ah !»

Seul petit bémol pour les quelques temps morts entre certaines chansons et la voix du chanteur qui manquait de justesse à l’occasion. Sinon, les admirateurs de Québec ont eu l’occasion d’assister à un excellent concert de métal percutant.

Theory of a Deadman

Theory of a Deadman, de la Colombie-Britannique, a la chance d’ouvrir pour Disturbed ce soir. Le quatuor à cordes (électriques) publiait en mars dernier son huitième album studio, Dinosaur, sur étiquette 604 Records au Canada.

Sweet Caroline de Neil Diamond réchauffe les enceintes sous les chants nourris de la foule qui s’active à trouver rapidement leurs sièges en vue du doublé de ce soir.

Dès la première chanson de Theory of a Deadman, d’immenses colonnes de fumées blanches doublées de magnifiques éclairages rouges et blancs décorent la scène. La balance de son est parfaitement équilibrée. Tyler Connolly, chanteur et guitariste rythmique du groupe, avec son allure de crooner offre avec son groupe une dynamique relecture du classique Just The Two Of Us de Bill Withers et Grover Washington, Jr. popularisé au début des années 1980. Un peu plus tard, Connolly interprétera au piano Wicked Game de Chris Isaak, un autre succès de la fin des années 1980. Le guitariste soliste, Dave Brenner s’amusera allègrement sur sa six cordes lors de l’interprétation de Nuthshell d’Alice In Chains, groupe phare du mouvement grunge du milieu des années 1990. Quelques mesures de Guns N’ Roses et quelques accords de Disturbed et la foule est comblée.

Décidément, un spectacle sous le signe de nombreuses interprétations pour Theory of a Deadman ce soir, un groupe sous l’influence de différents courants musicaux variés des années 1980 et 1990.

L’accueil chaleureux des gens de Québec plaît au groupe  et Theory of a Deadman se promet bien de revenir.

Grille de chansons Disturbed:

Hey You
Stupify
Ten Thousand Fists
Prayer
Are You Ready
Bad Man
The Vengeful One
A Reason to Fight
Land of Confusion (Genesis)
The Game
The Sound of Silence (Simon & Garfunkel)
Indestructible
The Light
Stricken

Rappels:

Unstoppable
Down With the Sickness
Inside the Fire

 

Photos en vrac

Theory of a Deadman

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