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Critique théâtre | Constellations au théâtre La Licorne

Et si notre avenir n’était pas déjà tracé d’avance? Que toutes les décisions que nous prenons ou ne prenons pas existent quelque part dans un univers parallèle? Dans cette comédie romantique, l’auteur britannique Nick Payne nous expose la théorie de la physique quantique à travers l’histoire d’amour de Philippe et Marianne. Avec en prime, pour ajouter une petite touche de magie, un accompagnement musical directement sur scène.

Dès l’entrée en salle, elle est là, cheveux bleus et robe scintillante, Fanny Bloom assise à son piano. Installée derrière une grande vitre, seul élément de décor – la scène est divisée par trois grandes fenêtres — la jeune chanteuse accompagne tout au long de la pièce le duo d’amoureux. Le son du piano donne, par moment, le sentiment d’être dans un film. La musique enveloppante de la colorée chanteuse habille avec justesse le récit et vous donnera envie de vous laisser transporter.

Photo de courtoisie par PL2Studio.

Photo de courtoisie par PL2Studio.

Transporter dans l’histoire d’amour et de ses multiples possibilités de Philippe et Marianne. N’avez-vous pas déjà rêver de savoir ce qui se serait passé si vous aviez ou n’aviez pas révélé quelque chose? Marianne (Stéphanie Labbé) et Philippe (Alexandre Fortin) se rencontrent dans un BBQ, elle est physicienne et lui apiculteur, il a déjà une amoureuse. On rembobine. Il est nouvellement séparé et ils discuteront toute la soirée. On recommence…

Tous les moments vécus par le couple seront répétés à plusieurs reprises, on y changera un mot, un geste, ce petit détail qui fera toute la différence. Aux premiers instants, le procédé peut paraitre aride et répétitif. Grâce à la mise en scène très rythmée de Jean-Simon Traversy les différentes versions s’alternent entre elles sans anicroche, ouvrant notre curiosité. Et la complicité que dégage le duo de comédien rend ce jeune couple un peu maladroit des plus sympathiques, on s’attache rapidement à eux et à leur histoire.

Constellations fait survoler en une heure les multiples visages de l’amour, de la vie de couple, de la maladie et de la mort. Une petite pièce à la fois touchante et drôle qui se laisse apprécier au son du piano.

Photo de courtoisie, par PL2Studio.

Photo de courtoisie, par PL2Studio.

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