Michel Barrette

Critique | Michel Barrette au Gesù de Montréal

Mercredi 24 octobre 2012 – Gesù (Montréal)

Possédant un bagage de trente ans de carrière et quelques cheveux gris, le vétéran en humour Michel Barrette nous présente son dixième spectacle: Faut j’te raconte.

Un spectacle de 90 minutes sans entracte avec quelques lanternes et une chaise berçante, dans une mise en scène très sobre de Luc Senay.

En ce mercredi soir de grande première au Gesù, dans le centre-ville de Montréal, Michel Barrette a su satisfaire grandement les gens présents de tous les âges malgré quelques retours dans le passé.

Michel semble en grande forme et prêt à repartir en tournée à travers la province, mais cette fois-ci en compagnie de son fils Martin.

Eh oui, son fils de 22 ans ouvre le spectacle pour son père comme chansonnier et nous fredonne quelques compositions, guitare en main. Un peu dans le genre du défunt Crampe en Masse.

Par la suite, le principal intéressé arrive directement sur la scène et tâte le pouls de la foule en recherchant le plus jeune (Andrew,17 ans) et le plus vieux (Jean-Marc, 82 ans).

On a droit à plusieurs anecdotes et Michel Barrette nous explique la nécessité pour lui de produire ce nouveau spectacle. Un peu d’astuce de sa part et le tour est joué.

Barrette suscite l’intérêt de ses interlocuteurs avec son roulement de faits véridiques pendant son existence et ses expressions faciales de pince-sans-rire. Il maintient le rythme du début à la fin et on reste accroché.

Le vétéran aborde une panopolie de sujets : les érections, son grand-père, une enseignante au nom de Mary ou encore, son cours d’anglais avec son pote Marcel pendant le secondaire.

On rit beaucoup, mais on remarque quelques similitudes avec un autre raconteur (Jean-Marc Parent), dont ce numéro sur ses frasques en motocross en chevalier noir durant l’adolescence et une expérience en Floride.

L’humoriste cartonne aussi avec un numéro sur l’obtention de son permis de conduire en deux catégories avec une comparaison à la Commission Charbonneau (collusion).

Quelques numéros tordants font de cette soirée une réussite dans sa simple expression.

Bref, on reste agréablement surpris des thèmes bien exploités en sa faveur. Michel Barrette vieillit comme un bon vin !

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