Guns N' Roses

Critique | Guns N’ Roses au Métropolis de Montréal

Bien sûr que c’était un événement. Guns N’ Roses qui annonce un concert-surprise, à 12 jours d’avis seulement, au Métropolis, une salle qui peut contenir 2300 spectateurs.

GNR, qui a donné un spectacle sur les plaines d’Abraham dans le cadre du Festival d’Été de Québec vendredi dernier, n’avait jamais joué dans un endroit aussi intime à Montréal. Et preuve ultime de son caractère événementiel : le prix du billet le moins cher était de 133,75 $.

Photo par Patrick Roger.

Photo par Patrick Roger.

C’était un événement comme le Métropolis en a connu récemment (on pense à Prince et à Arcade Fire). La salle était d’ailleurs bien remplie de fans finis. Qui hurlaient de plaisir au moindre sursaut vocal d’Axl Rose (qui est monté sur les planches à l’heure, soit dit en passant). Qui applaudissaient bruyamment tous les solos de guitare inutiles et ennuyants, les chansons des musiciens du groupe dont on se foutait éperdument (il y en a eu deux, de Tommy Stinson et de Bumblefoot) et les reprises faciles (Another Brick In The Wall, Angie des Stones, mais bons points pour No Quarter de Zeppelin et The Seeker de The Who). Ils applaudissaient même les pièces de Chinese Democracy, le plus grand pétard mouillé musical des années 2000, dont on se balance royalement.

Heureusement, le GNR de 2013 n’a pas lésiné sur les vieux hits du GNR de la fin des années 80 et du début des années 1990 (deux formations totalement différentes, soulignons-le). De Welcome To The Jungle à Paradise City (et sa pluie de confettis), en passant par Mr. Brownstone, Estranged (quel bon choix), Rocket Queen, Used To Love Her (un autre bon choix), You Could Be Mine, Don’t Cry, Nightrain et Patience, sans oublier les incontournables Live And Let Die (devenue quasiment davantage un classique de Guns que de Paul McCartney), Sweet Child O’ Mine et November Rain. De quoi rassasier tout le monde, et ce, jusqu’à une heure du matin.

 

La voix d’Axl

Le problème, c’est qu’Axl n’a toujours pas retrouvé la voix qui a fait sa renommée (on l’avait d’ailleurs constaté au Centre Bell en janvier 2010).

Photo par Patrick Roger.

Photo par Patrick Roger.

À 51 ans, Rose fait encore preuve d’une belle énergie physique, mais au niveau vocal, disons-le franchement, il en arrache. Ce qui nous a donné parfois de bons, mais courts, moments et souvent, des moments pénibles à écouter. Knockin’ On Heaven’s Door était particulièrement éprouvante et inutilement longue.

Quant aux musiciens d’Axl, ils sont mis en valeur ou se mettent en valeur eux-mêmes tout au long du spectacle, qui a duré deux heures et quarante minutes.

Mais voilà, n’en déplaise aux fans finis de GNR, DJ Ashba ne pourra jamais remplacer Slash. Stinson, malgré le fait qu’il soit un ancien membre des Replacements, groupe respecté et vénéré, ne pourra jamais remplacer Duff. Dizzy Reed, le claviériste, a beau être le seul autre membre rescapé de la belle époque des Gunners, il n’a même pas participé à l’enregistrement d’Appetite For Destruction.

Autrement dit, le simple fait qu’Axl Rose soit présent devant nous ne fait pas en sorte que Guns N’ Roses se retrouve devant nous. Guns N’ Roses, c’était Axl, Slash, Duff et Izzy. Dimanche soir, comme en janvier 2010, on avait l’impression de voir Axl tenter de retrouver sa gloire d’antan en compagnie de musiciens de rechange et d’une mise en scène un peu datée.

Peu importe, aux yeux de tous ceux et celles qui ont rempli le Metropolis, Axl était là, et c’est tout ce qui comptait.

Photos en vrac
par Patrick Roger

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Grille de chansons

Chinese Democracy
Welcome To The Jungle
It’s So Easy
Mr. Brownstone
Estranged
Better
Rocket Queen
Live And Let Die (reprise de Paul McCartney and Wings)
This I Love
Used To Love Her
Motivation (par Tommy Stinson)
No Quarter (reprise de Led Zeppelin, solo Dizzy Reed)
Catcher In The Rye
You Could Be Mine
Sweet Child O’ Mine
Another Brick In The Wall (reprise de Pink Floyd)
November Rain
Objectifiy (reprise de Bumblefoot)
Don’t Cry
Don’t Let It Bring You Down (de Neil Young)
Knockin’ On Heaven’s Door (reprise de Bob Dylan)
Nightrain

Rappel

Patience (introduite par une version instrumentale d’Angie des Rolling Stones)
The Seeker (reprise de The Who)
Paradise City

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