Godspeed You! Black Emperor

Critique | Godspeed You! Black Emperor et Neurosis au Métropolis

Auteurs d’un fracassant retour sur scène en 2011, puis sur disque en 2012 avec l’inépuisable album Allelujah! Don’t Bend! Ascend!, les rebelles gauchistes Godspeed You! Black Emperor étaient de retour à Montréal samedi soir pour le premier de deux concerts au Métropolis, à la grande joie des fans.

Il fallait surveiller de près les réseaux sociaux pour ne pas avoir de mauvaises surprises : Godspeed était prévu à 20h30, alors que le groupe post-rock/métal américain Neurosis débutait à 23h.  Quelques personnes déçues durant l’entracte mais sans plus.

N’en déplaise aux spectateurs peu enclins à communier avec des artistes assis dans la noirceur à jouer de longs morceaux expérimentaux qui durent une vingtaine de minutes, c’est pas mal ce à quoi on a eu droit, accompagné bien sûr d’une projection sur écran de vieux films en boucle, comme c’est l’habitude pour Godspeed.

Malgré une prestation assez courte d’une heure trente (comparativement aux deux heures trente de 2011) à des années lumière du concert best-of et du consensuel, la troupe choisit de ne pas atténuer sa personnalité, fidèles à leurs conviction.

L’expérience commence par un très long titre dissonant, Hope Drone, avant d’enchaîner avec Mladic, interprétée à la perfection.  Ensuite, un enchevêtrement de guitares, de cordes et de rythmiques insaisissables qui défoncent tout sur son passage.

Après, on se croirait dans un centre d’amusement : d’infernales montagnes russes, des vols planés de drones, des orages apocalyptiques et des mélodies inattendues (The Sad Mafioso).

En somme, un bon concert, réservé à un public averti, sans atteindre les sommets entrevus lors d’une performance époustouflante donnée en 2002, au Théâtre Plaza.

Grille de chansons

Hope Drone
Mladic
Gathering Storm
Behemoth
The Sad Mafioso

 

Neurosis

Rarement a-t-on vu une salle se vider de la sorte après une première partie tant convoitée.

Aux alentours de 23h, Neurosis entre sur scène. Bien plus que du métal ou du hardcore, le chanteur hurle sans cesse sans abusé d’agressivité.  Les guitares sont très pesantes et une sorte de terreur plane dans la salle… l’impression d’une fin du monde hâtive et accélérée.

Efficaces et lourds comme jamais à défaut d’être révolutionnaires, ces Californiens insistent dans la première demi-heure sur des émotions puissantes afin de mieux éclater dans une véritable tempête de riffs dont il est difficile de se relever indemne.

Les deux groupes reprennent ça dimanche soir, mais dans l’ordre inverse:

Neurosis (20h30)
Godspeed (22h35)

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