Men Without Hats

Critique concert: Men Without Hats au Festival International de Jazz de Montréal

1er juillet 2011 – Métropolis (Montréal)

La lumière s’éteint et la scène s’illumine sous les pas d’un certain Ivan Doroshuk, dont les cheveux blancs dépassent d’un chapeau de cowboy. Souriant, envoyant la main au public, il entonne le premier titre, This War, nouvelle chanson qui trouvera normalement sa place sur le prochain album du groupe.

Très joyeux, le chanteur étale ses paroles, se dandinant d’une manière qui rappelle vaguement l’allure d’un drag queen. La seconde chanson, Moonbeam, évoque légèrement par ses mélodies joyeuses des chansons titres d’émissions pour enfants.

Après quelques minutes, on réalise qu’il n’y a aucune percussion sur la scène; si les batteries électroniques ont été programmées impeccablement et qu’elles réussissent à émuler de vrais tambours, les musiciens semblent toutefois statiques derrière le vocaliste survolté.

Le quatuor, composé de deux claviéristes –Louise Dawson et Mark Olexson- ainsi que d’un guitariste, James Love, et du chanteur Ivan Doroshuk, est clairement guidé par ce dernier, leader et seul membre original de la formation. Il a toujours le sourire aux lèvres et court d’un côté à l’autre, manifestement heureux de pouvoir continuer à partager son art après toutes ces années de pause (le groupe s’est séparé en 1992 et ne s’est reformé que brièvement en 2003 pour enregistrer un album, No Hats Beyond This Point.)

Par la suite, le groupe enchaîne des morceaux provenant principalement des albums sortis dans les années 80, délaissant entièrement les albums Sideways et No Hats Beyond this Point. On entend parfois des arrangements différents qui ne figuraient pas sur les versions originales des chansons, dont l’introduction de la célèbre chanson The Safety Dance.

Pour le titre Where Do The Boys Go, Doroshuk invite sur scène son frère Colin, membre original du groupe, qui s’installe derrière un synthétiseur. Il reviendra jouer de la guitare pour Freeways lors du second rappel.

Retour à la maison

Sur la scène, le décor est minimaliste : quelques éclairages sur l’arrière-plan et une plateforme sur laquelle Olexson joue du clavier, là où on s’attendrait à voir un batteur. Le public, pour sa part, n’est pas très nombreux : la fosse aurait encore pu accueillir quelques personnes. Cela dit, la foule est dynamique et danse avec Doroshuk.

Celui-ci, ayant d’ailleurs fondé le groupe ici-même, à Montréal, remercie de temps en temps le public en français. Il ira même, juste avant le premier rappel, jusqu’à revenir seul sur scène pour présenter le groupe et ses membres dans la langue de Molière.

Le public de Montréal a donc été choyé; bien que toutes les chansons étaient assez semblables les unes aux autres en ce qui a trait aux rythmes et aux ambiances, les mélodies étaient distinctes les unes des autres et s’emboitaient très bien. Après trois rappels, le public était finalement satisfait et repartait repus.

 

Grille de chansons
1. This War
2. Moonbeam
3. Antartica
4. I Got The Message
5. I Like
6. Ideas For Walls
7. Pop Goes The World
8. On Tuesday
9. Messiahs Die Young
10. Living In China
11. Where Do The Boys Go?
12. The Safety Dance

Rappel 1
13. Modern(e) Dancing
14. SOS (reprise de ABBA)

Rappel 2
15. Freeways

Rappel 3
16. Jumpin’ Jack Flash (reprise des Rolling Stones)

Événements à venir

Vos commentaires