Les Filles de Caleb

Critique CD: Les Filles de Caleb


Les Filles de Caleb

L’opéra-folk – Extraits

C’est le 25 octobre dernier qu’on a lancé l’album « Extraits » de la comédie musicale Les Filles de Caleb, qui s’inspire de l’œuvre littéraire du même nom de l’auteure Arlette Cousture.

On nous y propose 15 pièces, tirées de la trame sonore du spectacle (dont les représentations débuteront à Montréal le 13 avril 2011).

Comme Michel Rivard – auteur-compositeur de la musique des Filles de Caleb et réalisateur de l’album – l’a mentionné lors du lancement, ce n’est qu’un bref aperçu de ce que sera la comédie musicale et ne représente qu’environ le tiers de l’œuvre totale.


Immersion folklorique

C’est un véritable plongeon dans l’univers musical du folklore canadien où harmonica, accordéon et violons sont au rendez-vous.

Or, bien que ces accents folkloriques soient présents, on y reconnaît d’abord la touche Rivard, qui teinte toute l’œuvre et qui nous donne parfois l’impression d’un retour de Beau Dommage (surtout lorsque Marie-Michèle Desrosiers – dans le rôle de Célina, la mère d’Émilie Bordeleau – chante).

Mentionnons également la participation de Louis-Jean Cormier, chanteur du groupe Karkwa, à la co-réalisation de l’album qui apportera possiblement davantage sa teinte lors des arrangements finaux et contribuera (on l’espère) à rendre le son des Filles de Caleb plus unique.

La voix chaude et assurée de Luce Dufault est toute désignée pour le rôle principal d’Émilie Bordeleau, un personnage de courage et de persévérance. De la même manière, Daniel Boucher est convaincant dans son rôle d’Ovila Pronovost, le tourmenté amoureux d’Émilie.

Quelques lenteurs

La plupart des pièces présentes sur cet album sont assez calmes et manquent peut-être un peu de dynamisme, considérant qu’elles feront l’objet d’un spectacle musical. On note aussi un léger manque d’intensité théâtrale dans certaines (Une lettre à la fois, notamment, performée par Bruno Pelletier et Stéphanie Lapointe), qui serait nécessaire à ce genre de production. Il est toutefois à noter que les orchestrations ne sont pas finales et que M. Rivard nous a promis des arrangements plus étoffés pour le spectacle. C’est à suivre.

Somme toute, c’est jusqu’à maintenant une trame sonore bâtie selon le modèle d’une comédie musicale traditionnelle, avec une ligne conductrice, un « hymne » (dans ce cas-ci la chanson Voir grand, voir devant) qui revient souvent en arrière-plan et qui vient homogénéiser l’œuvre. Bref, une compilation préliminaire qui propose du matériel au potentiel assuré pour « voir grand, voir devant ». Un album qui s’adresse surtout aux impatients et curieux qui ont hâte de voir de quoi sera fait le nouvel univers d’Émilie Bordeleau.

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