Blonde Redhead

Critique | Blonde Redhead au Théâtre Corona de Montréal

Le trio indie-rock new-yorkais Blonde Redhead a pris une petite pause de studio, l’instant d’une poignée de concerts ici et là en Amérique du Nord. Le groupe s’arrêtait notamment au Théâtre Corona Virgin Mobile, à Montréal, mercredi soir, avant de se diriger vers Rouyn-Noranda pour une présence au FME.

Le guitariste Amedeo Pace. Photo par Karine Jacques.

Le guitariste Amedeo Pace. Photo par Karine Jacques.

Plutôt « agace », cette présence de Blonde Redhead. Trois ans après Penny Sparkle, on était en droit de s’attendre à du nouveau matériel. Mais niet. Que du vieux.

Heureusement, dans le cas de Blonde Redhead, le vieux est abondant et la qualité ne manque pas. Dès le départ Falling Man, Dr. Strangeluv et Spring and By Summer Fall nous ont rappelé la douce intensité dont le groupe est capable.

La chanteuse Kazu Makino a ensuite laissé de côté sa guitare pour se déhancher de façon envoûtante tout en chantant Not Getting There, puis Here Sometimes. Que du bon.

Ce n’est pas nouveau, mais tout de même, admettons-le franchement : Makino ne chante pas toujours juste, et bien que la musique de Blonde Redhead soit meilleure lorsqu’imparfaite, la chanteuse rate malheureusement la note lorsqu’il vaudrait mieux qu’elle adhère aux mélodies bien définies de certaines pièces. Ce n’était hélas pas le cas pour Love or Prison, qui a un peu brisé le rythme.

La chanteuse et guitariste Kazu Makino. Photo par Karine Jacques.

La chanteuse et guitariste Kazu Makino. Photo par Karine Jacques.

Par chance, SW23 et Melody of Certain Three étaient tout feu tout flamme, sauvant la mise aisément.

Au final, treize chansons, pour 90 minutes de spectacle, mais ça laissait tout de même un arrière-goût d’incomplétude.

Tant qu’à piger principalement dans le matériel des trois derniers albums (Penny Sparkle de 2010, 23 de 2007 et l’excellent Misery Is a Butterfly de 2004), on aurait bien aimé entendre la chanson titre de ce dernier, ou encore le hit Elephant Woman. Ou tant qu’à y être, Bipolar ou Futurism vs. Passéism, que le groupe ressortent souvent en concert.

Mais non. Ni nouvelles chansons, ni l’un de ces quatre classiques. Il n’empêche, pour un concert de remise en forme, c’était plutôt sympa, quoi qu’un peu brouillon. Et les musiciens semblaient apprécier l’exercice.

Photo par Karine Jacques.

Photo par Karine Jacques.

Grille de chansons

1. Falling Man
2. Dr. Strangeluv
3. Spring And By Summer Fall
4. Not Getting There
5. Here Sometimes
6. Love Or Prison?
7. SW
8. Oslo
9. 23
10. Melody of Certain Three
11. Silently

Rappel
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Equus
Here Sometimes (reprise)

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