Valerie June

Critique album | Valerie June – Pushin’ Against a Stone

Valerie June - Pushin' Against a Stone Valerie June Pushin' Against a Stone

Il y a quelque chose de fragile dans sa voix qui nous émeut immédiatement, bien que derrière cette façade on décèle une grande force de caractère. Pushing Against a Stone est peut-être le premier album de Valerie June, mais celle-ci n’en est pas à ses premières armes dans l’industrie.

Sa carrière a débuté en 2000 vers l’âge de 19 ans et la jeune femme s’est fait, lentement mais sûrement au fil de rencontres diverses, un nom auprès des siens, si bien que sur cet album on retrouve de grandes pointures telles que Booker T. Jones et Jimbo Mathus.

Outre sa voix, qui se situe quelque part dans les environs de Eartha Kitt et Dolly Parton – un son empreint d’émotions à la limite du nasillard – sa musique évoque un peu celle des Amy Winehouse, Adele et autres grandes de la soul rétro des dernières années.

Ça touche par moments au Motown des années 60 (la chanson titre, avec ses chœurs agrémentés d’écho et son rythme lancinant), au country (Tennessee Time), la ballade acoustique (Twined & Twisted), ou encore l’air rock entraînant (You Can’t Be Told). Et si cette dernière rappelle les Black Keys, ceci n’est pas fortuit. Dan Auerbach (chanteur du groupe) a coréalisé l’album et écrit quelques-uns des titres. Sa voix peut d’ailleurs être entendue sur le joli duo Trials, Troubles and Tribulations.

En plus d’Auerbach, on retrouve Kevin Augunas à la coréalisation ainsi que Peter Sabak. Le disque fut enregistré en partie à Nashville, en Californie et à Budapest. Diverses influences s’y mêlent, mais le tout est très homogène. La voix enchanteresse de June est l’élément central et rassembleur, et celui qui fait qu’on reste accroché à l’entièreté du disque et qu’on en redemande une fois celui-ci terminé.

Les compositions sont solides et restent longtemps en tête, et les performances sont superbes, comme l’orgue subtile de Booker T. Jones sur la délicate Somebody To Love, à laquelle s’ajoute un violon et un ukulele gratté par June elle-même.

Et qui pourrait rester de glace en entendant l’envoûtante Shotgun, où la voix de June est simplement accompagnée de sa guitare bottleneck, ce qui donne un effet des plus efficaces pour cette histoire sombre de jalousie meutrière.

Sautez sur cet album, plongez vous dans cet univers séduisant, laissez-vous bercer par l’impressionnante voix de Valerie June, et vous ne serez pas déçus!

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