Monkeyjunk

Critique album: Monkeyjunk – To Behold

Monkeyjunk - To Behold Monkeyjunk To Behold

Le trio blues ottavien Monkeyjunk lançait, la semaine dernière, un 2e album intitulé To Behold, à quelques jours de son passage au Festival de Jazz de Montréal. Dotée d’une réalisation organique et imbibée de « boogie », cette nouvelle parution de la formation récipiendaire de 5 Maple Blues Awards l’an dernier (sur une possibilité de 6!) contient tout ce qu’il faut pour plaire aux amateurs du genre.


* Monkeyjunk sera en concert extérieur gratuit (Scène Loto-Québec) le mardi 28 juin 2011 à 21h et 23h, dans le cadre du Festival de Jazz de Montréal.

 

Dès le premier titre, Mother’s Crying, la formation affiche ses couleurs: ce nouveau disque ne sera pas de tout repos! Pendant que le batteur Matt Sobb bat la cadence avec vigueur sur ce « swamp blues » bien mené par les trames de guitares de Tony D, Steve Marriner, lui, alterne de la voix à l’harmonica, tous deux livrés avec une authenticité que l’on retrouve rarement sur disque.

Les adeptes de blues nouveau genre associeront sans doute Right Now et You Don’t Know au style du duo The Black Keys (les 2 groupes ont d’ailleurs en commun de ne pas utiliser de basse), alors que les amateurs de soul apprécieront With These Hands, chaleureusement rehaussée par la présence vocale de Tracey Brown et Kelly Prescott.

 

Deux ballades, deux résultats

Tout album blues qui se respecte se doit d’inclure une ballade traitant de la solitude qui pousse l’homme à embrasser la bouteille avec toutes les conséquences qui en découlent. Let Her Down joue admirablement ce rôle.

Dans le même rythme mais sur un ton beaucoup plus mielleux, All About You flirte avec la ballade country. Sans doute la moins convaincante du lot, celle-ci est placée avant-dernière: un choix qui aurait laissé une mauvaise impression n’eut été de l’instrumentale endiablée The Marrinator qui termine l’album sur une bien meilleure note. Le leader Steve Marriner (à qui l’on dédie évidemment ce titre!) brille en laissant de côté le micro en faveur d’un long solo d’harmonica avec tout juste assez de friture pour se marier au rythme irrévérencieux de ses collègues.

Tous ces titres sont des originaux (presque tous co-écrits par les 3 membres), à l’exception de la piste #2. Et bien que personne ne puisse prétendre surclasser la version originale de Hank Williams Sr., Monkeyjunk lui emprunte tout de même l’excellente You’re Gonna Change (Or I’m Gonna Leave) et rend justice à ce « whiskey blues » qui donne envie de fredonner.

À consommer sans retenue, le volume dans le tapis!

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