Gaetan Roussel

Critique album | Gaétan Roussel – Orpailleur

Gaetan Roussel - Oprailleur Gaetan Roussel Oprailleur

Trois ans et demi après l’excellent Ginger – qui a remporté le prix Victoire de l’Album de l’année en 2011 – Gaétan Roussel rapplique avec Orpailleur, un album au charme moins immédiat. Mais au fil des écoutes, la qualité des compositions pop-rock parfumées à l’électro de Roussel s’avère tout à fait à la hauteur du brillant auteur-compositeur-interprète français, en plus de ratisser un peu plus large que son prédécesseur.

La vie post-Louise Attaque – quoi que le principal intéressé vous dirait que son groupe n’est pas officiellement mort – est fertile pour Gaétan Roussel. Les chansons qu’il a écrites pour Rachid Taha (Bonjour) et Vanessa Paradis (Il y a) sont devenues des hits. L’album qu’il a co-écrit et réalisé pour Alain Bashung (Bleu Pétrole, 2008) aura été non seulement son oeuvre ultime, mais un de ses très bons.

Et cette carrière solo qui cartonne. Considéré comme l’un des albums pop rock marquants des dernières années dans l’Hexagone, Ginger a rallié critiques et grand public, grâce en partie au succès de Help Myself (Nous ne faisons que passer).

Il n’y a pas de hit semblable sur Orpailleur, mais ce n’est pas bien grave parce que l’album contient tout de même onze chansons de grande qualité, portant la signature de Gaétan Roussel : poésie habile sur musique aux influences pop très assumée.

Le sens mélodique de Roussel a fait ses preuves, mais son flair ne semble pas s’amenuiser. Il maîtrise l’art délicat de « sucrer » adéquatement des textes complexes et riches avec tant de saveurs musicales.

Et surtout, l’artiste n’hésite pas à explorer, à sortir des sentiers battus. Le reggae de Par-dessus tes épaules en est un bon exemple. Le petit côté électro-pop-eighties de la chanson d’ouverture, La Simplicité, en est un autre.

Il n’en demeure pas moins que plusieurs titres sur Orpailleur sonnent tout à fait « Rousselesques », comme l’excellent premier single Éolienne.

Avec un album sans chanson faible, qui respecte d’ailleurs un admirable principe de concision (11 chansons, pour moins de 35 minutes d’écoute), on peut difficilement trouver quoi que ce soit à reprocher à ce nouveau disque de Gaétan Roussel. Espérons maintenant qu’on nous le ramène par ici. L’été prochain, peut-être ?

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