Elizabeth Shepherd

Critique album | Elizabeth Shepherd – The Signal

Elizabeth Shepherd - The Signal Elizabeth Shepherd The Signal

Elizabeth Shepherd lance son sixième album cet automne. Après Rewind, paru en 2012, un album de reprise jazz, l’auteure-compositrice et pianiste revient ce 30 septembre avec The Signal, une création originale. Un disque qui sort des sentiers battus, sans aucun doute, mais qui laisse entendre une tentative d’innovation parfois douteuse.

Visuellement, il est évident qu’Elizabeth Shepherd nous offre quelque chose de différent. Alors que ses précédents albums étaient présentés avec des images d’elles beaucoup plus sobres, elle nous revient avec une pochette beaucoup plus éclatée, qui pourrait faire croire qu’elle s’est lancée dans la musique électronique.

Chaque pièce est une surprise d’un bout à l’autre. On sent que l’artiste ne se met aucune barrière lors de la création et y met sa touche personnelle. Elizabeth Shepherd a sa propre façon de faire du jazz teinté d’autres genres, par exemple dans la pièce Another Day qui bascule dans le pop au refrain.

Nouvellement maman, l’auteure-compositrice en est sans aucun doute inspirée. « My love will never leave you. » chante-t-elle à sa fille dans Baby Steps. On pourrait facilement tomber dans la chanson trop émotive, mais ce n’est pas le cas avec le rythme. On semble par contre y entendre à plusieurs reprise un bébé pleurer ou plutôt geindre. En plus de ne pas être bien clair, c’est plus dérangeant que touchant.

Bien qu’elle ait gardé le même son en général, on sent le changement que l’artiste voulait. Cette touche subtile de pop et surtout d’électronique entres autres, ou le fait que la pianiste laisse plus son instrument de côté pour laisser place à, par exemple, des introductions douteuses. Par exemple Another Day qui commence avec une ambiance de guerre et un journaliste qui décrit la scène, lorsque le piano arrive, ça ne s’enchaîne pas naturellement et ça n’ajoute rien à la pièce.

Ce ne sont que des petits détails qui dérangent l’oreille et dans quelques chansons seulement. Mention particulière à This et Lion’s Den, dans lesquelles on retrouve le genre qu’Elizabeth Shepherd offrait sur ses albums précédents. L’évolution de l’artiste est indéniable et intéressante. Le premier simple de l’album, Willow, donne un très bon aperçu de l’album entier.

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