Critique album | CherfunK – Tribu

La vitrine des musiques locales métissées - Tribu La vitrine des musiques locales métissées Tribu

Présenté comme un « collectif montréalais » de deux hommes – le claviériste François Richard et le batteur Alexis Martin – le projet CherfunK débarque avec un premier album intitulé Tribu, qui groove gentiment et plaît assurément, notamment grâce à ses étonnantes collaborations vocales. 

* Lancement ce soir (mardi 27 janvier) au Verre Bouteille en mode 5 à 7.

Contrairement à ce que laisse entendre le nom, CherfunK n’est pas si funk, mais tout de même groovy à souhait, passant du rock au hip-hop avec des moments jazzés. On est un peu dans la veine de Plaster ou de Misteur Valaire, mais simplifié afin de laisser de l’espace pour les paroles.

Celles-ci se déploient en quatre langues : français, anglais, portugais et espagnol. Et ceux qui les portent sont des noms connus Seba (Gatineau, Cargo Culte), Boogat, Tomas Jensen, Sagot, Amylie, Coco Thompson, Gaele et Alexandre Désilets

C’est d’ailleurs un des principaux attraits de ce projet : il est fascinant d’entendre les chanteurs invités hors de leur zone de confort. Ils récitent, rappent, slamment davantage qu’ils ne chantent. Pour un Seba ou un Boogat, c’est plus ou moins surprenant, mais le ton récité d’Alexandre Désilets (qui n’est pas si étranger à certains moments de Fancy Ghetto) et la douce voix basse d’Amylie dans ce contexte apportent quelque chose de neuf et de rafraîchissant.

Seul point faible de l’album, une balade un peu fleur bleue intitulée La Ballade à la tristesse, chantée par Gaële. C’est une rupture de ton totale par rapport à l’album, et ce n’est pas la meilleure balade de Gaële non plus.

Sinon, l’album dans son ensemble est assez plaisant, rythmé et rafraîchissant.

* Écoutez la chronique de notre rédacteur en chef Marc-André Mongrain, en compagnie de Steve Marcoux (Coup de Coeur francophone) à l’émission Les Oranges Pressées, sur les ondes de CIBL 101,5 (vers 5:10) :

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