Coup de coeur francophone 2023 – Jour 6 | Héron et Jeanne Côté au Quai des brumes
La chanteuse Jeanne Côté et le projet Héron jouaient tous deux mardi soir sur la scène du Quai des brumes dans le cadre du festival Coup de coeur francophone. Comme ils l’avaient fait lors de la finale des Francouvertes en mai dernier, les deux artistes ont su charmer le public à tour de rôle grâce à leur côté folk et leur amour de la chanson québécoise.
Jeanne Côté, une performance intimiste
Alors que la salle était plongée dans le bourdonnement des conversations du public, le silence est arrivé instantanément quand la chanteuse, originaire de Petite-Vallée en Gaspésie, s’est installée sur scène. Sans introduction, elle commence à chanter d’une voix douce en s’accompagnant au piano aux côtés de ses trois musiciens. Ce n’est qu’après son premier morceau que l’autrice-compositrice-interprète se présente au public.
Pour Jeanne Côté, cette soirée est très significative. L’an dernier, elle chantait aussi dans le cadre du festival Coup de coeur francophone. Peu après, elle a envoyé une première version de son album Aller-retour qui a fini par sortir en janvier 2023. Elle a également, il y a à peu près un an, choisi de renvoyer sa candidature pour les Francouvertes pour une septième fois. 2023 a été une bonne année pour l’artiste, qui a ensuite gagné les Francouvertes. Elle revient donc sur ses accomplissement avec émotion, ce qui rend le concert plus intime, et donne au public l’impression d’avoir une connexion avec la jeune chanteuse. La petite taille de la salle, et le fait que le public soit si proche de la scène augmentent l’ambiance intimiste de la soirée.
La chanteuse enchaîne les chansons, la musique assez rythmée accompagne les paroles très douces et poétiques de l’artiste. Jeanne Côté semble vivre sa musique lorsqu’elle est sur scène, chacune de ses émotions est perceptible sur son visage. Ses morceaux sont très agréables à écouter en live. L’artiste est une excellente pianiste et parvient à équilibrer le son de son piano et celui de sa voix avec justesse. Le public est quant à lui très attentif, il chante peu, mais se laisse porter doucement par la musique de Jeanne Côté.
Avant de laisser sa place à Héron, elle commence à interpréter Y peut mouiller, et demande au public de participer. Le premier rang accompagne la chanteuse tout au long de la chanson, tandis que le reste de la salle se contente de la rejoindre lors des refrains. C’est une belle façon de finir la première performance de la soirée.
Héron : de la musique folk mêlée à une inspiration trad
Après une courte pause, c’est au tour de Héron de monter sur scène. Le premier rang n’est plus le même que pour l’artiste précédente, certains membres du public ne sont venus que pour un des deux artistes de la soirée. Les deux artistes ont pourtant un style assez similaires, ce qui explique qu’ils aient été choisis pour jouer dans la même salle. Bien que les deux aient un côté folk et qu’on ressente leur amour de la musique et de la langue québécoise, le projet Héron et son chanteur Henri Kinkead sont un peu plus atypiques que Jeanne Côté.
Tout comme cette dernière, ce n’est pas la première fois que Héron joue dans cette salle. Pourtant, son expérience d’hier soir était apparemment bien plus plaisante que la première. Il avait apparemment chanté au Quai des brumes au cours de l’été 2023, pendant une tempête. Peu de gens étaient donc présents dans la salle, et de l’eau s’infiltrait dans la pièce. Pour Héron il n’y a pas de doute, c’est l’expérience de Coup de Coeur francophone qu’il a préféré et qu’il retiendra.
L’artiste utilise sa musique et son groupe pour mieux se connecter à ses racines québécoises et pour en apprendre davantage sur sa culture. Le style de Héron est majoritairement folk, mais le groupe aime intégrer un peu de musique trad dans leurs chansons. La présence d’une violoniste qui fait aussi de la musique à l’aide de claquettes rend l’expérience unique et très intéressante.
Héron tient également à partager son amour du Québec avec son public. Il explique que les paysages québécois le touchent profondément et qu’il aimerait faire voyager le public grâce à sa musique. Il interprète donc une de ses chansons qui parle de la rivière Bonaventure en Gaspésie qui est sa « safe place ».
Le public est plus dynamique qu’il ne l’était pendant la première performance de la soirée. La musique de Héron se porte plus à la danse que celle de sa prédécesseure.
Après leur dernier morceau, le public demande d’ailleurs un rappel avec virulence.
Le chanteur dit ne pas s’être préparé pour cela, avant d’ajouter : « Pour cette dernière chanson j’ai besoin que vous canalisiez votre énergie de druide la plus pure, ça va être un trip. » Après cette requête assez surprenante, le groupe commence à interpréter la musique de la Tribu de Dana! Le public, qui connaît déjà les paroles par coeur, commence à danser et à chanter avec ferveur. C’était une manière surprenante mais sympathique de finir la soirée.
PHOTOS EN VRAC :
- Artiste(s)
- Héron, Jeanne Côté
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Quai des Brumes
- Catégorie(s)
- Folk,
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