Cirque du Soleil - Sous un même ciel

Cirque du Soleil | Première visite du chantier du futur spectacle « Sous un même ciel »

Le Cirque du Soleil a accueilli les médias pour la première fois, dévoilant le titre et l’affiche de sa prochaine création, Sous un même ciel, qui sera présentée à partir du 23 avril sous le Grand chapiteau au Vieux-Port de Montréal. Le décompte est commencé, et chaque niveau de la production est sur le qui-vive pour que cette énorme machine de cirque nous en mette plein la vue, avec un frisson garanti pour de nouveaux exploits bien téméraires, repoussant toujours plus loin les limites des arts circassiens.

*Photo par Charles Briand.

Le Cirque a eu la main heureuse en allant chercher une artiste britannique en forte demande, Es Devlin, qui est à la fois l’auteure, la metteure en scène et la scénographe de Sous un même ciel. Sa pratique multi-plateforme englobe une carrière remarquable, ayant connu ses débuts dans de petits théâtres londoniens pour ensuite pérégriner entre l’avant-garde de New York et un opéra expérimental à Vienne, en passant par le Royal Opera House de Londres, puis dans le circuit pointu des plus prestigieuses maisons d’opéra dans le monde, comme le Met de New York et La Scala de Milan.

C’est la même Es Devlin qui a conçu la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres, et qui a dessiné le pavillon du Royaume-Uni pour l’Expo universelle de Tokyo l’été prochain. Mais c’est elle également qui a conçu des spectacles de tournée à grande échelle d’artistes populaires comme Beyoncé, U2, Adele ou Kanye West. Aussi hétéroclite que cela paraisse, sa fascination pour les arts visuels rejaillira dans Sous un même ciel.

Une directrice de création inspirée

La signature du nouveau bébé du Cirque du Soleil s’élabore de très près avec la directrice de création, Chantal Tremblay, qui a connu une carrière de danseuse à New York avant de rejoindre le Cirque à la fin des années 80. Native de Trois-Rivières, elle en mène large elle aussi, ayant assumé la direction artistique des spectacles Alegria, La Nouba et Mystère. 

Elle dira : « Ce que nous avons l’intention de faire avec Sous un même ciel est de surprendre le public avec quelque chose d’audacieusement différent et de visuellement frappant. Nous voulons poser un nouveau regard créatif sur l’essence même du Cirque du Soleil ».

*Photo par Charles Briand.

Du jamais vu au cirque

Qu’est-ce que l’on verra de neuf, de jamais vu? « La scénographie est un personnage en soi », commence par répondre Chantal Tremblay, pour ensuite ajouter : « Il y aura des performances que nous n’avons jamais faites, et d’autres que l’on adapte en fonction du thème du spectacle qui part de l’animal à l’humain, réunis tous ensemble dans un chapiteau qui devient le centre du monde, sous le même ciel.

« Nous sommes allés recruter jusqu’en Éthiopie pour atteindre un haut niveau de performances humaines, sans machine. Et nous vous réservons plein de belles surprises », résume-t-elle avec un grand sourire.

De fortes pointures

Nicolas Vaudelet, le concepteur des costumes, n’est pas né de la dernière neige non plus. Il a été formé auprès des grands noms de la mode, de Christian Lacroix à Louis Vuitton, de Christian Dior à Givenchy, Sonia Rykiel et Jean-Paul Gaultier, en passant par le Ballet National Espagnol.

À la demande du metteur en scène de renom, Franco Dragone, il a créé les 600 costumes déployés au Cabaret du Lido à Paris. Et c’est lui, tout aussi bien, qui a participé à l’élaboration des costumes du Confession Tour de Madonna, autant que pour le spectacle du célèbre danseur de flamenco Joaquin Cortes.

Combien de costumes?

Alors, combien de costumes doit-il créer cette fois-ci pour Sous un même ciel? « Je ne le sais pas encore, affirme-t-il sans l’ombre d’un souci. Entre 100 et 150, je crois, selon les nombreux concepts du spectacle. Ça commence par des têtes d’animaux, moulées sur la tête des artistes, soit 14 masques qui se transforment en quelque chose de plus géométrique, de plus sculptural ».

Les 14 élus, mi-humains mi-animaux, porteront un complet trois pièces et cravate. « Moi, j’adore le tailleur », disait encore Nicolas Vaudelet, comme pour se justifier de ne pas avoir abandonné la création de ses propres collections, et de continuer d’habiller plusieurs personnalités du show-business et du cinéma.

Avec ses acrobaties de haut niveau, « intégrées à un univers visuel au moyen d’une géométrie cinématique monumentale », avec son orgie de couleurs et de lumière concentrée en une expérience collective ayant de quoi nous ébahir, avec ses exploits surhumains défiant la gravité et l’endurance, ce Sous un même ciel s’annonce des plus ensoleillés.

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