Ginette Tremblay

Bluesfest d’Ottawa 2015 – Jour 8 | Keith Urban, Mother Mother, Hilotrons, Fet.Nat. et plus

C’est la culture country – bottes, franges, mini-shorts et chapeaux de cowboy – qui a remporté le concours de style jeudi soir dans le cadre de la neuvième journée du Bluesfest d’Ottawa. Très normal puisque plusieurs milliers de personnes étaient réunis pour voir la tête d’affiche de la soirée, nul autre que la star du mouvement country-pop, Keith Urban. C’était de toute beauté de constater le beau mélange avec une toute autre faune, des fans d’indie venus pour assister aux prestations de Fet.Nat, Hilotrons et Mother Mother.


Fet.Nat.

Le chanteur et artiste en pleine ascendance JFNo était hier dans une forme légendaire. Son projet Fet.Nat est réputé pour son style expérimental post-punk-créole-parfois-même-reggaeton (!), il s’en est donné à cœur joie pour s’assurer qu’on ne l’oublie pas de sitôt.

Motivé par sa première présence au Bluesfest, il a dégainé tout son attirail d’items à spectacle pour stupéfier son public. Quand on ne sait pas à quoi s’attendre, Fet.Nat peut aisément générer des regards mitigés : on danse ou on l’observe exprimer des paroles déglinguées tel un écureuil sous l’effet de barbituriques?

Fet.Nat, ça relève d’un art abstrait, il s’agit d’une expérience musicale ET théâtrale. Sur fond du souffle éternel perpétré par le saxphoniste Linsey Wellman, l’énergique batteur Olivier Fairfield (Timber Timbre) et le performant guitariste Pierre-Luc Clément, force est de se demander si Fet.Nat reviendra nous divertir encore aussi follement l’an prochain. Il faudra certainement convaincre les organisateurs qu’il n’arrosera pas le « gear » de scène avec son arrosoir à fleurs.

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Hilotrons

Hilotrons s’est ensuite manifesté avec grand entrain. L’instigateur du projet musical électro-indie-pop, Mike Dubue, est apparu sur scène derrière son clavier empreint d’une énergie aussi débordante que JFNo.

Hilotrons fait partie des fiertés de la région d’Ottawa et est reconnu pour avoir la twist pour faire déhancher tout type de public confondu. L’attitude et la prestance du bassiste Damian Sawka, l’aisance générale du groupe incite au respect.

Bon, ils n’ont pas joué LA toune qui les distingue tant – Animal Master – et ils ont un peu lésiné à présenter leurs pièces les plus festives. Tout de même, il faut l’avouer, le band sonne comme un tout très solide, la recette est peut-être plus gagnante dans des contextes plus festifs.

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Mother Mother

Mother Mother était attendu de pied ferme. Un public motivé de plusieurs centaines de personnes s’est rapidement entassé devant la scène pour célébrer la performance du band en visite de Vancouver.

De l’indie rock à l’état pur dont la réputation n’est plus à faire. On s’amuse, on danse et on rit avec ce quatuor dynamique aux ritournelles des plus accrocheuses. Après avoir enflammé le public déjà content avec Body Of Years, ils ont vite fait d’enchaîner avec un autre succès, Monkey Tree, de leur plus récent album. En avant-plan, deux blondes sautillantes derrière leurs claviers, un charmant et soft lead singer et guitariste, c’est bien suffisant pour transporter un public de la jeune (vingtaine) dans un univers à jujubes-indie-pop.

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Le country de Keith Urban

Impossible de passer à travers cette soirée sans se sentir tiraillé de l’intérieur par l’idée d’aller au moins jeter un petit coup d’œil à la grande scène qui accueillait Keith Urban, figure emblématique du country-pop.

Y’a pas à dire, Keith c’est une bête de la performance ! Il change de guitare à la vitesse du son de ses chansons. La légèreté du style a envahi des millers de spectateurs qui connaissaient probablement mieux les paroles que le chanteur lui-même. Habitué des grands espaces australiens, Keith est un véritable showman, il a pris toute la place qu’il pouvait.  Il s’est même transporté sur une plateforme au milieu de la foule pour offrir à une illustre inconnue une guitare autographiée! Cette fille ne doit d’ailleurs pas en avoir dormi de la nuit.

Comme si ce n’était assez, le chic Australien a invité un jeune homme de 18 ans, connu sous le nom de Sam d’Orléans, à venir chanter avec lui sur la scène. Il n’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux s’enflamment avec le mot clic #SamFromOrleans.

Oui, l’énergie de ses fans débordait de plaisir. On veut le revoir encore et encore, le Bluesfest a vu définitivement juste en le réinvitant chez nous!

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