Bernard Adamus

Bernard Adamus au Club Soda | Chaude veillée en bonne compagnie

Y’a rien de bien compliqué dans un show de Bernard Adamus : pas de théâtre, pas d’artifices, pas de flafla. Mais des maudites de bonnes tounes, jouées avec un band solide et un Bernard de bonne humeur, ça donne une bonne soirée. Aussi simple que ça.


C’est soir de rentrée montréalaise pour Adamus, quelque six mois après la parution de son petit dernier, Sorel Soviet So What, et juste avant six autres mois (minimum) à tourner aux quatre coins du Québec.

On le retrouve de bien bonne mine avant même son spectacle. C’est le groupe Cou Coupé – des chums à Bernard, soit Jacques Bertrand Junior à la guitare et à la voix, Navet Confit à la basse, Lydia Champagne à la batterie et Marc Leduc aux guitares – qui ouvraient la soirée avec leur rock’n’roll DIY, un peu croche et trash, mais fort sympathique. À la dernière chanson,  possiblement nommée On va aller voir les danseuses, Bernard se joint à la troupe et devient « choriste », gueulant à tout rompre l’enthousiaste refrain : (prononcé avec la bouche molle) walé wouère les dan-seuuuuuzes.

Rock’n’roll.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour du Adamus show en bonne et due forme, flanqué de fichu bons musiciens : Tonio Morin-Vargas aux tambours, Benoit Coulombe à la contrebasse, Dominic Desjardins au banjo et autres instruments à cordes, Martin Lizotte au piano, Annie Carpentier et Daphnée Brissette en guise de choristes, ainsi que le tandem de Pierre Emmanuel Poizat (sax) et Guillaume Bourque (clarinette basse) aux vents.

Ça décolle dès le début avec Le blues à G.G., puis Entre ici pis chez vous. Les fans crient « Benard! Bernard! », ce à quoi le principal intéressé répondra par un laconique : « Vous êtes bin fins, mais chu pas une équipe de hockey. On est venu faire du rock’n’roll, aweille », avant de poursuivre avec Arrange-toi avec ça.

Ça grouille sur un moyen temps, et le plaisir se poursuit, en alternant d’un album à l’autre, et d’un genre musical à l’autre aussi. Les vieux titres font souvent peau neuve, comme Brun (la couleur de l’amour) qui prend des couleurs d’abord tropicales, avant de tremper dans des airs de la Nouvelle-Orléans et de se terminer style manouche.  Rue Ontario sera aussi revampée, presque méconnaissable avec ses airs jazz-métal. (Il faut dire que la rue Ontario a aussi beaucoup changé depuis que Bernard a composé cette chanson…)

Comme tout bon show qui se respecte, il n’y a pas que de l’énergie dans le tapis : la délicate Fulton Road et le blues de la bien-nommée Blues pour flamme viennent ajouter leur touche différente.

On a aussi droit à une reprise inspirée de Faire des enfants de Jean Leloup, à une éloge hawaïenne des lolos (Hola ceux-ci), une Question à 100 piasses bien classique, et le swing contemporain de Donne-moi-z’en.

Petit rappel sentimental et vaguement mélancolique avec Le Scotch goûte le vent et 2176 (précédé d’un petit bout de Rehab, emprunté à feue Amy), et ainsi se terminent deux bonnes heures en compagnie d’un Bernard Adamus visiblement heureux et bien nanti en matière de matériel de qualité.

 

Grille de chansons (approximative)

    1. Le blues à G.G.
    2. Entre ici pis chez vous
    3. La part du diable
    4. Arrange-toi avec ça
    5. Brun (la couleur de l’amour)
    6. Les pros du rouleau
    7. Fulton Road
    8. Blues pour flamme
    9. Jolie blonde
    10. Faire des enfants (reprise de Jean Leloup)
    11. En voiture mais pas d’char
    12. Rue Ontario
    13. La question à 100 piasses
    14. Hola les lolos
    15. Cadeau de Grec
    16. Donne-moi-z’en

Rappel

  1. Le scotch goûte le vent
  2. Rehab (reprise de Amy Winehouse) / 2176

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