The Kills

Beauregard 2016 | Une édition pleine de diversité

Un dimanche féminin


Pour la dernière journée, le festival a misé sur une programmation très féminine afin de terminer cette édition 2016 en beauté. En effet, Jeanne Added, Lou Doillon, PJ Harvey mais aussi Grand Blanc ont mis les pieds sur scène.

C’est sous la pluie que le groupe français Grand Blanc a fait son apparition au festival, un temps qui s’accorde plutôt bien avec la froideur et la densité de leurs compositions. Acteurs de la nouvelle scène musicale française, Camille, François, Benoît et Luc ont pris beaucoup d’assurance depuis leurs débuts en 2013. Le groupe a joué une majorité des titres de son premier album Mémoires vives, pénétré par ses nouvelles chansons qui sonnent vraiment bien en live. Grand Blanc a réussi à faire plonger le public dans ses textes sombres et ses arrangements glaçants sans jamais en faire trop. Un premier concert (sur)prenant et annonciateur d’une belle journée.

A l’autre bout du festival, une autre nouvelle sensation de la scène musicale française montait sur scène : Jeanne Added. L’artiste, accompagnée de trois musiciens, a fait très bonne impression elle aussi malgré quelques problèmes techniques. Après un début de set calme avec des morceaux comme Look At Them ou Ready, le rythme s’est intensifié progressivement et a donné lieu à des scènes de danses endiablées dans le public. Impressionnante par sa présence, Jeanne Added a su démontrer qu’elle était une référence pop actuelle. Seul bémol : les basses bien trop fortes qui ont quelque peu gâché le son du concert.

Lou Doillon

Le soleil faisait son apparition quand Lou Doillon est arrivée sur scène. Plus besoin de présentation pour la musicienne qui a déjà sorti deux albums maintenant. Si l’on aime l’écouter à la maison, on pouvait se demander ce qu’il en serait du résultat en festival pour des compositions qui ne sont pas vraiment « adaptées » pour ce format. Mais il faut dire que Lou Doillon s’en est plutôt bien sortie. Avec l’aide de quatre musiciens, elle a joué des titres de ces différents albums en passant par les très beaux Devil or Angel ou ICU. Dans son registre, la chanteuse a fait part d’un charme certain.

LouDoillon-Beauregard2016 (14)

La soirée a ensuite continué dans le calme puisque ce sont les New-Yorkais de Beirut qui se sont hissés sur scène. Leur fin mélange de cuivres, d’accordéon et de percussions toujours plaisant à écouter n’a pas été complétement convaincant sur scène. La voix si particulière de Zach Condon était très agréable à entendre mais toutefois les musiciens, dans leur ensemble, sont restés un peu trop statiques pour partager totalement leurs chansons avec le public. Certes, quelques jolis moments ont eu lieu, notamment lors de Nantes, mais il manquait ce petit quelque chose qui donne à un concert sa singularité.

PJ Harvey : la cerise sur le gâteau !

Enfin, PJ Harvey, celle que l’on attendait impatiemment pour cette dernière soirée, donna un concert tout simplement renversant. Dès l’arrivée du groupe, en forme de fanfare, on pouvait se douter que ce ne serait pas simplement un concert mais une prestation. Car PJ Harvey a mis les moyens pour subjuguer le public : neuf musiciens, dont le très fidèle John Parish,  l’accompagnaient sur scène pour faire résonner les chansons de son dernier album humaniste The Hope Six Demolition Project.

Son charisme absolument remarquable, son étrange tenue pourpre et sa modestie, qui l’a laissée mettre en avant ses musiciens dès qu’un solo se présentait, ont donné au concert un côté mystique. Effet renforcé lorsque PJ Harvey a chanté When under Ether ou encore son titre vieux de vingt ans To bring you my Love. Quand le groupe quitta la scène, les émotions étaient confuses tant le concert que l’on venait de vivre était impressionnant. Rien de tel pour terminer un festival en beauté.

PJHarvey-Beauregard2016 (9)

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