crédit photo: Richard Mercier
Basia Bulat

Basia Bulat au théâtre Fairmount | Comme à la maison

Basia Bulat a sorti son dernier album Basia’s Palace le mois de février 2025 dernier et elle vient nous le présenter avec un arrêt à domicile dans un théâtre Fairmount bien rempli pour une prestation particulièrement chaleureuse.

Avec un groupe composé d’Andrew Woods (guitare, clavier, chœur), Joshua Toal (basse, chœur) et d’un batteur, Basia chante et alterne entre ses différents instruments, toujours avec une aisance et une décontraction apparente. Elle navigue entre son orgue Rhodes, son charango (une petite guitare à cordes doublées), sa guitare et son emblématique autoharpe, le tout agrémenté de diverses pédales qui font sonner parfois ces instruments comme un synthétiseur.

L’ambiance est bon enfant et Basia est toujours à l’aise sur une scène. Elle nous donne réellement l’impression d’être dans son sous-sol s’offrant le luxe d’avoir de multiples invités qui se joignent à elle. Je retiens surtout un duo particulièrement touchant avec Jeremy Dutcher où les voix s’accordent avec délice pour une longue version de Take my Hand mais que j’aurais souhaitée encore plus longue.

Ce que l’on retient de la Montréalaise, c’est sa présence rafraîchissante et apaisante avec sa voix grave et chaleureuse au trémolo marqué mais agréable. Avec son grand sourire réconfortant, elle nous donne toujours l’impression d’être une amie qui vient passer un moment agréable avec nous, d’autant que sa maîtrise de la scène nous donne l’impression que tout est simple. Sa voix toujours parfaitement maîtrisée avec son instrumentation toujours en place accentue la proximité avec elle. Cependant l’énorme panneau lumineux en arrière nous ramène sur scène avec un immense Basia Bulat statique inscrit dessus et qui n’apporte finalement pas grand-chose!

En ouverture de la soirée, elle agrémente son titre d’un passage du Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion et mettons que la citation est surprenante lors de la première audition, c’est un peu plus convenu et quétaine quand on l’a déjà entendu. Mais c’est avec plaisir que l’on redécouvre sur scène les classiques comme My Angel, Tall Tall Shadow ou Love is at the End of the World ainsi que Disco Polo, un titre écrit en hommage à son père et qui fait référence à un style de disco polonaise populaire apparemment très quétaine, un titre qui saura entrer comme un classique de son répertoire.

Basia Bulat nous a accueilli dans son safe space, comme une amie pour un concert particulièrement chaleureux et maîtrisé avec ces nouveaux titres plus pop et synthétiques sans renoncer à ses racines folk.

Le dernier album de Basia Bulat, Basia’s Palace est sorti le mois dernier et est disponible sur Bandcamp :

 

Wood Andrews, le cowboy ironique

C’est Wood Andrews qui s’est chargé d’ouvrir la soirée dans son accoutrement de cowboy avec son country de facture classique mais avec des textes pleins de second degrés. Le cowboy préféré de Basia Bulat – ils sont en couple depuis 12 ans avec deux enfants – commence seul puis livre ensuite en duo une très belle version du Hearts On Fire de Gram Parsons et Emmylou Harris.

Son violoniste le rejoint ensuite et Andrews termine sa prestation avec un groupe entier qu’il partage avec Bulat. On retient aussi sa version du Aimes-tu la vie de Boule Noire, un ajout surprenant et rassembleur à son répertoire.

 

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