Il y a des soirs où la lumière s’ouvre sur une scène comme on entrouvre une porte sur ce qu’il reste à construire. À la salle Albert-Rousseau, Sam Breton est revenu hier avec Ga-lé aller, son deuxième spectacle en carrière. Une salle pleine, une attente évidente, et cette impression d’assister non pas à un simple retour, mais à l’aboutissement fragile d’un chemin qui a failli s’interrompre. Le public n’a pas vu qu’un humoriste : il a vu un homme qui avance encore un peu raide, encore un peu tremblant, mais qui avance debout.