Festival de Jazz de Montréal – Jour 2 | The Barr Brothers sur la Place des Festivals

Après avoir foulé le Métropolis l’an dernier, le Festival de Jazz de Montréal a offert aux Barr Brothers une opportunité en or : la scène principale de la Place des Festivals pour le premier samedi soir de l’événement. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la bande montréalaise a su saisir l’occasion.

Il y avait foule au point de rassemblement principal du Quartier des spectacles. Touristes et Québécois curieux convergeaient vers la scène principale, où les Barr Brothers défendaient avec brio leur répertoire encore trop méconnu du grand public.

La bande s’est même permis quelques nouveaux titres, dont la très solide Sleeping Operator d’entrée de jeu.

Les quatre compères semblaient en plein contrôle. À leurs côtés, quelques invités, dont un trio de cuivres qui ajoutait du souffle aux arrangements d’Old Mythologies, puis Mamadou Koité au balafon pour Give the Devil Back His Heart, magnifique aventure musicale qui se déploie en plusieurs parties, évoquant au passage le blues africain.

Au terme de cette dernière, on pouvait entendre les gens murmurer : « comment s’appellent-ils ? »…  Nos Barr Brothers locaux démontraient l’étoffe d’un band au sommet de sa forme, digne des plus grandes scènes et il y a fort à parier que le groupe a fait le plein de nouveaux fans.

La délicate Kisses From Chelsea a poursuivi dans la même veine : les subtilités des arrangements charmaient, tout comme le chant apaisant de Brad Barr. Puis Amy Millan s’est jointe à celui-ci pour les refrains de Ooh Belle, dans le même ton.

S’ensuivait la plus belle réussite de la soirée : une relecture très inspirée de Who’s Going to Shoe Your Pretty Little Feet de Woody Guthrie, qui mettait en valeur la cohésion du groupe et plus particulièrement le jeu de harpe de Sarah Pagé, dont l’arpège reliait joliment cette chanson à la suivante, la nouvelle Love Ain’t Enough. Sublime mélodie que celle qu’on retrouve sur cette nouvelle pièce. Ce sera sans doute l’un des extraits marquants du prochain album.

La prestation s’est terminée avec le boogie-blues Lord I Just Can’t Keep From Crying – le « choix du batteur », selon son frère Brad – puis l’incontournable Beggar in the Morning.

Solide première prestation, en attendant le deuxième set à 23h, dont la grille de chansons fut apparemment totalement différente.

 

Chansons en vrac
par Pierre Bourgault

Grille de chansons

Sleeping Operator (nouvelle chanson)
Old Mythologies
Give the Devil Back His Heart
Kisses From Chelsea
Ooh Belle
Who’s Going to Shoe Your Pretty Little Feet (reprise de Woodie Guthrie) (nouvelle chanson)
Love Ain’t Enough (nouvelle chanson)
Lord I Just Can’t Keep From Crying
Beggar In The Morning