
Entrevue avec Meggie Lennon | Trois festivals et un lancement : gros mois de septembre 2025 pour la Montréalaise
Quatre mois, ça peut paraître long comme attente entre une sortie et un lancement, mais Meggie Lennon n’est pas stressée pour autant. Après un premier album en 2021, la musicienne montréalaise nous présentait en juin dernier, toujours sous étiquette Mothland, un deuxième opus bilingue intitulé Desire Days. Sors-tu? s’est entretenu avec elle à l’aube de ses deux prestations à l’horaire du FME, quelques semaines avant son lancement dans le cadre de Pop Montréal.
Lancée créative
Meggie Lennon n’a pas chômé entre ses deux albums. Deux ans après la parution de son premier single, l’excellent et sensuel Ton amour, ma bouche de 2019, elle nous arrivait avec une offrande, Sounds From Your Lips, qui nous a permis de découvrir son univers de façon on ne peut plus efficace. L’album jumelle mélodies sexys et textes personnels à des ambiances musicales rétro et psyché.
Si plusieurs s’arrêteraient momentanément, le temps d’un repos bien mérité, la musicienne, elle, a plutôt poursuivi dans son travail de composition. Si la gestation de sa dernière parution a pris quatre ans, ce n’est pas faute d’avoir flâné. « Ça fait vraiment longtemps que je suis là-dessus. Dès qu’on a wrappé Sounds avec Shaun [Pouliot], y’avait déjà des bourgeons de nouvelles chansons. » Prise entre travail régulier – y’a une vraie vie au-delà de la musique pour beaucoup de monde encore, ne l’oublions pas –, voyages et calendrier occupé chez son label (les gens de Mothland sont extrêmement productifs), son rythme de travail se fait par segments, à coups de trois mois ou presque.
« Le travail sur le premier album, ça a été une période créative tellement intense avec le band que ça a juste été super stimulant pour moi. C’est ça qui m’a amené à tout de suite prendre des prendre des notes; mon réflexe de composition avait déjà démarré. » Les premières maquettes surviennent peu après, ce à quoi suivra éventuellement une période de travail en groupe pour les arrangements, alors que Meggie se concentre plutôt sur le travail mélodique initial par elle-même, arrivant avec des compositions écrites au piano avec des voix, posées sur des textes dont elle est particulièrement fière, évoquant sa quarantaine naissante avec espoir.
Relecture live
Les arrangements qui résultent de ce travail en groupe sont d’abord et avant tout pensés pour le studio. Ça paraît tout particulièrement sur Desire Days, alors que l’on retrouve une panoplie d’artistes sur l’album qui ne suivront bien évidemment pas en tournée, question de coûts (un quatuor à cordes) ou de disponibilités (Anna Frances Meyer est assez occupée avec les Deuxluxes pour ne pas se présenter chaque fois que le groupe interprète Long Chemin No. 1, on s’en doute). Une fois l’album paru, c’est donc un travail de relecture qui s’enclenche.
« Je suis du type à vraiment vouloir traduire l’album comme il est en live. De toute façon, on est trop aux balbutiements du show pour que je let go. » Balbutiements, oui, alors que l’artiste n’aura pas eu beaucoup d’occasion de présenter ses chansons devant public jusqu’à maintenant. Le premier test de rodage en était tout un, avec un set de 60 minutes au Festival de Jazz qui l’aura obligé à tout de suite adapter le plus de chansons des deux albums possible. La prochaine étape maintenant : le FME, où elle est programmée sur un set en formule 5 à 7 ainsi que sur un spectacle en début d’après-midi destiné aux familles, deux événements gratuits qui plus est. « Je veux pas voir comme un rodage. Y’a un plaisir de jouer pour différentes foules et savoir que ce sera pas un public en délire. C’est aussi la première occasion de jouer pour les pros présents au FME, c’est le fun. » L’aspect famille tombe d’ailleurs bien : les nouvelles chansons de l’artiste sont moins sexu, le mandat PG sera respecté.
Lancements à venir
Outre le FME, donc, et une performance à venir à Québec le 6 septembre dans le cadre de St-Roch XP, le prochain gros jalon pour la musicienne et sa bande, c’est un lancement à venir le 26 du même mois au Ministère dans le cadre de Pop Montréal, presque quatre mois jour pour jour après la parution de son dernier opus. L’attente aura au moins donné l’occasion de pratiquer le spectacle en masse afin de livrer une prestation aussi fidèle que possible à la musique que le public se sera déjà mis dans les oreilles : « Je vois ça comme une opportunité de rebooster les écoutes et l’intérêt des gens. » Et la réinvention, ça pourra venir plus tard avec le bagage de confiance accumulée pour les chanceux qui seront à son second lancement en décembre au Pantoum à Québec aux côtés de Super Plage.
Je me sens bien avec le band. On a une bonne cohésion, une bonne dynamique, une chimie. Une fois le lancement à Pop passé, on va peut-être pouvoir se lancer dans des arrangements plus poussés, mais qui traduisent bien l’album.
Pour suivre le calendrier de dates de spectacles de Meggie Lennon, parce que certaines annonces s’en viennent, surveillez sa page sur le site de Mothland. Et pour vous procurer des billets pour son spectacle présenté dans le cadre de Pop Montréal, c’est plutôt par ici que ça se passe.
- Artiste(s)
- Meggie Lennon, St-Roch XP
- Ville(s)
- Montréal, Québec, Rouyn-Noranda
- Salle(s)
- Le Ministère, Pantoum
- Catégorie(s)
- Dream pop, Indie Pop, Indie Rock,
Événements à venir
-
vendredi
POP Montréal | Lancement d'album avec Lael Neale & Meghan Dowlen
Lieu : Le Ministère
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