
Festival International de jazz de Montréal 2025 – Jour 6 | Ariane Racicot et Julien Fillion en feu!
Pour débuter la soirée en ce sixième jour du Festival International de jazz de Montréal 2025 (avant d’aller voir Bill Frisell au Jean-Duceppe), je suis allé voir le trio d’Ariane Racicot qui a su enflammé la scène couverte du Pub Molson puis c’est avec la musique aventureuse de Julien Fillion sur l’esplanade de la Place des Arts que j’ai pu profiter d’une douce pluie bienfaisante au rythme de son groupe (également en feu)!
C’est avec regret que j’avais manqué la pianiste Ariane Racicot en début d’année lors du lancement de son album Danser avec le feu, un disque chaudement recommandé d’ailleurs! Mais le festival de jazz me permet de me reprendre et d’entendre enfin sur scène les compositions de Racicot en compagnie du bassiste Antoine Rochefort et du batteur Guillaume Picard.
Je remarque d’emblée la belle dynamique entre les musiciens, notamment entre le piano d’Ariane Racicot et la basse d’Antoine Rochefort qui brille par son jeu complexe et enlevant, naviguant entre mélodies, accords et un jeu plus traditionnel. Les compositions sont aérées, explorant le jazz moderne avec un côté parfois plus sud américain, et elles laissent une bonne part à l’improvisation où le jeu de la pianiste sait être captivant et original. La batterie de Guillaume Picard assoit le tout solidement et il sait se mettre à l’avant quand il le faut.
Parmi les compositions proposées, une grande place est faite au lyrisme de Rochefort et sa basse, alors qu’il sait nous montrer toute sa finesse et sa délicatesse, mais aussi son côté plus rentre-dedans avec un gros son bien sale et plein de fuzz.
Avec une formule trio aux saveurs originales et des compositions pertinentes, Ariane Racicot a largement su concrétiser sur scène tout le bien que je pensais de son album.
Ce n’est plus un secret pour personne : je trippe sur la musique de Julien Fillion, qui se situe aux confluents du jazz, de l’électro et de l’ambient. Avec une joyeuse cohésion du groupe à deux batteurs, la prestation du groupe a su raviver les passions, même si une légère pluie nous a plus rafraîchi que refroidi.
Julien Fillion est partout sur scène : au saxophone, à la guitare, aux claviers et aux effets, accompagné de Jonathan Arseneau à la basse ainsi que Alain Bourgeois et Thomas Sauvé-Lafrance à la batterie avec une complicité et un respect apparent, sans adversité. Tout ce que l’on voit, c’est une franche camaraderie comme lorsque Bourgeois perd une de ses baguettes pendant son solo et que Sauvé-Lafrance lui en lance une pour le dépanner avec de gros éclats de rire. La complémentarité des deux percussionnistes est un atout musical aux compositions avec une fondation riche et solide.
Oui, Julien Fillion, c’est de la musique à tendance joyeuse même si certains titres sont plus contemplatifs. Et visiblement, ce soir je ne suis pas le seul à être tombé sous son charme avec un public attentif et très à l’écoute. Le côté moderne et les influences diverses des compositions attirent les regards et les oreilles curieuses et l’on en sort avec le gros sourire du concert qui fait du bien et qui restera avec nous pour un bout de temps.
Julien Fillion a sorti une version alternative de son EP Ego (2024) : ça s’appelle ego.alt et c’est sorti il y a deux mois.
- Artiste(s)
- Alain Bourgeois, Ariane Racicot, Julien Fillion
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Esplanade de la Place des Arts, Esplanade Tranquille
- Catégorie(s)
- Ambient, Electro, Jazz,
Événements à venir
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dimanche
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