Les Bonnefemmes sortent #5: Zayonnant FouKi
C’est après avoir mangé ben trop de sushis pour porter autre chose qu’un bas d’pyjama que ma préado blasée et moi nous sommes rendues à la Place Bell pour aller voir notre p’tit FouKi d’amour. Je me permets le terme familier parce que depuis deux ans, je l’ai vu plus souvent que ma soeur. Pis mon dentiste. Pis ma coiffeuse. J’pense être due pour me faire couper les pointes. J’aurais pas pu m’occuper de ça avant le show parce que Livia et moi sommes passées à un cheveu d’être en retard.
(INSÉRER RIRES ET APPLAUDISSEMENT ICI)
J’suis l’fun hein?
Mindflip, Boom Bap et Backflips
La première partie a été confiée au rappeur gatinois Mindflip. Ma fille l’a ben aimé. Il est bon, il a une belle énergie pis y’a l’air ben fin. Mais je me serais passé des avertissements entre chaque toune. Pas besoin de me dire que « le prochain track a un vibe old school un peu boom bap/early 2000’s hip hop » avant d’la faire. J’devrais être capable de pas saigner du nez à cause du choc de pas savoir, t’sais. Quoi que tout est possible: quand il a fait un backflip, j’ai un tout p’tit peu pissé de surprise.
À propos de Léo
Mon doux seigneur que j’aime c’t’enfant-là. Tout l’monde l’aime. FouKi, c’est le genre d’artiste qui peut remplir une salle en promettant un show de rap pour finalement passer trois heures à tisser des bracelets d’amitié sous un tonnerre d’applaudissements. Sa mère doit donc être fière.
Il entre en scène et nous salue, du haut de son escalier princier, avec un enthousiasme qui nous élève à son niveau. L’éclairage ne rend pas justice au décor simplement composé de l’escalier princier et d’un palmier. De toute façon, FouKi n’a pas besoin de plus pour faire un bon show.
On aura droit à une vingtaine de chansons issues de ses quatre albums. Le public ne semble pas assez familier avec Zayon pour s’enflammer sur ses titres, mais ces petites baisses d’énergies sont largement compensées par les explosions causées par ses classiques: quand S.P.A.L.A a embarqué, le p’tit couple de timides assis derrière nous s’est mis à danser à un niveau olympique. Quand Koriass a rejoint FouKi pour un duo, je me suis mise à les soupçonner d’être Les Twins déguisés en p’tit couple timide.
Surprises (grig)notables
Comme si y’était pas assez adorable, FouKi nous fait des surprises.
- Des danseurs représentant la diversité ethnique et corporelle qui, malgré leur talent évident, semblaient parfois un peu nonchalants.
- Koriass et la complicité contagieuse qu’il a avec Fouki.
- Gayé en rappel
- IMPOSS.
Des majuscules bien méritées, mes chums. Les trois quarts de la salle ne semblent pas le connaître, mais j’ai hurlé assez fort pour que ça paraisse pas. Toujours aussi énergique et pertinent, Imposs the Boss aurait mérité un p’tit trois heures de plus sur scène. - Un p’tit coat bleu enfilé en fin du show qui m’a donné un mini crush inapproprié sur le p’tit Léo. J’ai eu tellement honte que j’ai lâché un p’tit « Ark! » de sécurité pour m’assurer que ma fille ne se doute pas que sa mère est un peu déviante.
- Des mascottes-Fouki… dont une qui s’est décapitée pour révéler sa surprenante identité. J’ai super peur des mascottes, surtout quand elles se décapitent pis qu’y’a une autre tête en dessous, mais là, j’ai un peu trippé, parce que c’était Phil Roy. S’en est suivi un p’tit sketch qui m’a rappelé à quel point j’aime Phil. Je ne vous transcrirai pas la scène au complet mais il a traité Fouki de grossophobe pis j’ai ri un p’tit peu trop fort.
Conclusion et leçon de savoir-vivre
Chaque spectacle de FouKi confirme qu’il est une figure québécoise nécessaire. Nous sommes ensemble et divisés ; affranchis et opprimés, alliés et opposés. Et il nous prouve qu’il est possible et même agréable de cohabiter. Hier soir, La Place Bell était remplie de gens de tous âges, de toutes cultures et de tous genres. Hier soir, La Place Bell était remplie de gens heureux, grâce à FouKi et son super pouvoir rassembleur.
Comme dans tout, il y a les d’inévitables exceptions. Ce qui m’amène à ma petite leçon de savoir-vivre dans un concert.
Un spectacle de FouKi, c’est chill. C’est familial. C’est cordial. Je n’aurais jamais dû voir mon fils de huit ans complètement viré à l’envers car trois adultes (dans la cinquantaine, accompagnés de leurs enfants) ont menacé de frapper leur père qui s’est accidentellement fait pousser un peu trop près d’eux. Des tounes comme Oui toi ne devraient pas donner envie à des quinquagénaires de se battre devant des enfants à cause d’un buzz paranoïaque. La cinquantaine n’est pas une phase de vie où il est normal de brandir ses poings en disant « Essaie pas d’voler nos places, on est là depuis six heures, nous autres! » … devant des kids. C’est un spectacle de FouKi, monsieur. Relaxez votre sexe pas Zay.
Critique de Livia
Le moment de préparation était long mais il y avait de la bonne musique. J’adore les bonhommes, genre, les mascottes. Pis la déco est belle. J’adore tout ça. Ma chanson préférée dans les premières chansons, c’est S.P.A.L.A.. Et vraiment, je capote sur les mascottes. J’ai aussi aimé les backflips. Et il est drôle, le nouveau bonhomme-mascotte (elle parle clairement de Phil Roy). Pas fan des danses mais je crois que c’est le meilleur spectacle de Fouki que j’ai vu.
Bref, Livia a ben aimé les mascottes.
Photos en vrac
Mindflip
- Artiste(s)
- FouKi, Mindflip
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Place Bell
- Catégorie(s)
- Rap, Rap/Hip-hop, Sexy,
Événements à venir
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