Daniel Bélanger au MTELUS | L’artiste qui fait du bien
Daniel Bélanger était dans tous les coeurs samedi soir au MTELUS. Jeunes et vieux s’époumonaient sur les airs connus de l’artiste.
Entouré de ses quatre musiciens, Daniel se lance dès son entrée sur scène avec Tout viendra s’effacer. Alain Quirion ne tardera pas à impressionner le public avec, outre ses multiples instruments, sa dextérité au thérémine. Le spectacle est rôdé, mais Daniel Bélanger reste très chaleureux. Son visage parle quand il chante, et ses expressions faciales font sourire son public attentif.
Après Chante encore, l’artiste s’adresse à la foule : « Vous faites très bien votre travail de public. Merci d’avoir été là! » La foule s’esclaffe. Pas question de le laisser partir tout de suite.
Véritables bouillons pour l’âme, les chansons connues de Daniel Bélanger défilent, au plus grand plaisir de la foule. Ses succès traversent les décennies. La foule hoche la tête et chante en coeur : Sortez-moi de moi, Les temps fous (Quatre saisons dans le désordre, 1996), Tu peux partir (Nous, 2009), Fous n’importe où, Dans un Spoutnik, Intouchable et immortel (Rêver mieux, 2001).
Pause instrumentale. Les vocalises du chanteur se déchainent, les mains d’Alain Quirion activent le thérémine, Jean-François Lemieux fait aller sa couette à la basse, alors que Guillaume Doiron répète la mélodie à la guitare. En arrière-plan, on ne peut pas manquer Joseph Perreault, fidèle gardien du rythme, à la batterie.
Parlant d’arrière-plan, il faut mentionner l’excellent travail d’animation sur l’écran, notamment pour les chansons Sortez-moi de moi, où une main s’anime au rythme de la musique, et Perdre, quand une peinture à numéro se dessine derrière le groupe de musiciens, pour laisser apparaître un perroquet en pleine forêt. Sans compter l’introduction au spectacle où un acteur peine à sourire, écoutant une narration qui lui dicte : « Concentrez-vous sur votre visage… »
Le groupe mérite l’entracte qui suit. Daniel, pince-sans-rire, l’annonce en charmant son public : « On va prendre une courte pause, le temps de virer une brosse, et on vous revient. »
La deuxième partie se lance avec des morceaux plus récents : Il y a tant à faire, Métamorphose et Ère de glace, issus de l’album Paloma sorti en 2016. C’est Te quitter et particulièrement Rêver mieux qui marquent l’apogée du spectacle. Une vague de nostalgie flâne. Ça tape du pied. Le MTELUS tremble littéralement d’émotions.
La suite des titres s’enchaîne telle une longue chanson, ne laissant pas au public le temps d’applaudir. Daniel Bélanger reste généreux dans l’interprétation de ses succès du passé : Cruel (Il fait froid, on gèle), Le parapluie (Quatre saisons dans le désordre, 1996) et Opium (Les insomniaques s’amusent, 1992).
Devant un public aussi adorateur, l’artiste ne peut qu’être comblé : « Merci beaucoup, vous me faites beaucoup de bien. Merci. Merci. »
Après un deuxième rappel intimiste pour jouer La folie en quatre, seul avec sa guitare acoustique, Daniel revient une troisième fois sur scène en annonçant qu’il refera trois chansons (Sortez-moi de moi, Chante encore et La folie en quatre) pour capter des images, cette fois avec des vidéastes sur scène. Le public est invité à rester, ce à quoi il répond par l’affirmative.
Visiblement, Montréal en demandait encore de Daniel Bélanger, malgré son passage au Metropolis en mars et aux Francofolies en juin. Vivement une récidive rapidement de cet artiste généreux, qui fait du bien.
Setlist
- Tout viendra s’effacer
- Chante encore
- Sortez-moi de moi
- Les temps fous
- Tu peux partir
- Fous n’importe où
- Spoutnik
- Rouler à vélo
- Entracte
- Il y a tant à faire
- Métamorphose
- De glace
- Te quitter
- Rêver mieux
- Le parapluie
- Le fil
- Opium
- Cruel (il fait froid, on gèle)
- Perdre
- Rappel 1 : Paloma, Ensorcelée
- Rappel 2 : La folie en quatre
- Artiste(s)
- Daniel Bélanger
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Chanson, Francophone, Pop,
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