OSHEAGA 2013 | The Cure, Vampire Weekend, Daughter, Palma Violets et plus
L’édition 2013 d’Osheaga débutait en force vendredi avec la rare visite d’un des groupes marquants des années 1980, The Cure, ainsi que de nombreuses prestations encore plus mémorables, dont celles de Vampire Weekend, Phoenix (mais par ici pour en savoir plus sur celui-là), Alt-J (par ici le compte-rendu), Daughter, Palma Violets et Majical Cloudz.
Soyons francs : pour tout le respect que l’on doit à Robert Smith et sa bande, on ne peut pas dire que le rock gothique a tendance à bien vieillir. C’est d’ailleurs un peu le cas avec The Cure.
Sur scène, les cinq musiciens sont plutôt statiques et Robert Smith commence franchement à ressembler à un vieux personnage de l’émission The Addams Family. Leur mise en scène est aussi vieux jeu : un écran à l’arrière projette, tout au long du spectacle, un plan frontal très large du groupe, qui enchaîne les chansons les unes après les autres, sans établir de contact particulier avec le public.
Il faut toutefois rendre à César ce qui lui appartient : les chansons de The Cure sont, pour la plupart, excellentes et surtout, marquantes pour toute une génération. Et Robert Smith les chante encore avec autant d’âme et d’intention. Si son look magané trahit son âge (54 ans, mais en fait, on lui en donnerait plutôt 72…), sa voix, elle, résonne comme lors des belles années.
Ne serait-ce que pour entendre des classiques comme Lovesong, A Forest, Friday I’m In Love, The Lovecats et Close To Me, l’événement en aura valu le coup.
D’ailleurs, la bande s’est montrée très généreuse… peut-être même un peu trop ! La plage horaire prévoyait deux heures bien comptées, mais on aura eu droit à presque deux heures et demie, pour un total de 28 chansons. Le groupe a étiré la sauce jusqu’à 23h05, heure à laquelle l’équipe technique s’est vu contrainte de couper le son des haut-parleurs en plein milieu de Boys Don’t Cry, que le groupe a conclue comme si de rien n’était avec le son des moniteurs sur scène seulement. Pas très élégant comme finale, mais Robert Smith et sa bande auraient probablement joué jusqu’aux petites heures de la nuit, sinon.
Vampire Weekend et autres
Plus tôt en début de soirée, Vampire Weekend effectuait un retour à Osheaga, quatre ans après avoir été invité à la dernière minute pour prendre la case horaire des Yeah Yeah Yeahs, qui eux étaient promus au rang de tête d’affiche à la suite de l’annulation des Beastie Boys.
La petite bande de preppies qui s’était pointée à Montréal à cette époque avait un très bon album en poche mais très peu d’expérience sur une grande scène encore.
C’était tout le contraire vendredi soir : le chanteur et guitariste Ezra Koenig et ses musiciens ont brillé et fait preuve d’assurance lors d’une prestation effervescente d’une heure, qui a soulevé la foule massive réunie pour l’occasion.
Vampire Weekend a servi son plus récent hit Diane Young dès le départ, avant d’enchaîner avec un habile mélange équilibré de nouvelles chansons (tirées de l’excellent nouvel album Modern Vampires of the City) et d’anciens titres des deux premiers albums.
Ça bondissait au parterre au son de Cape Cod Kwassa Kwassa, Holiday, A-Punk, Yah Hey, Campus, Cousins, et Walcott, en conclusion. Le groupe est vraiment à la hauteur de son immense succès. Espérons qu’on puisse les revoir à Montréal plus tôt que tard.
Plus tôt en journée, la formation garage rock anglaise Palma Violets a su faire pardonner ses 15 minutes de retard avec un set bruyant à souhait et digne de leurs influences : The Clash, The Libertines, Iggy Pop & The Stooges…
Toujours du côté britannique mais dans un registre fort différent, Daughter s’est aussi très bien débrouillé sur la scène de la montagne, en fin d’après-midi. Les subtilités des arrangements et la splendeur de la voix d’Elena Tonra était bien rendus, même si on souhaiterait les revoir dans un environnement plus intime, afin de bien revivre les fins détails des chansons de l’excellent If You Leave. Tonra et son guitariste Igor Haefeli semblaient honnêtement émus par l’ampleur de la foule réunie pour leur prestation.
Pendant ce temps, sur la scène des arbres, Wild Belle faisait résonner son indie rock qui ne manque certainement pas de gueule.
Le coup d’envoi était donné par Majical Cloudz, duo montréalais fort prometteur, à 13h sur la scène verte. Blagueur pince-sans-rire, le chanteur Devon Welsh maîtrise très bien son chant à la tonalité particulière. Sa prononciation permet de bien saisir les textes, qui regorgent de petites perles mystérieuses.
Bien que la musique activée sur scène par Matthew Otto soit excellente en soi, on ne peut s’empêcher de se demander ce que ça donnerait avec un rendu plus live, de vrais instruments ici et là… un peu comme le fait si bien Rhye.
Cette avenue sera peut-être explorée par Majical Cloudz. Si c’est le cas, nous serons curieux d’entendre le résultat.
Photos en vrac
Majical Cloudz
Wild Belle
Grilles de chansons
The Cure
1. Plainsong
2. Pictures of You
3. Lullaby
4. High
5. The End of the World
6. Lovesong
7. Inbetween Days
8. Just Like Heaven
9. A Forest
10. Bananafishbones
11. The Walk
12. Mint Car
13. Friday I’m in Love
14. Doing the Unstuck
15. Trust
16. Want
17. Fascination Street
18. The Hungry Ghost
19. Wrong Number
20. One Hundred Years
21. Disintegration
Rappel
The Lovecats
The Caterpillar
Close to Me
Hot Hot Hot
Let’s Go to Bed
Why Can’t I Be You?
Boys Don’t Cry
Vampire Weekend
1. Diane Young
2. White Sky
3. Cape Cod Kwassa Kwassa
4. Step
5. Holiday
6. Unbelievers
7. Everlasting Arms
8. A-Punk
9. Ya Hey
10. Campus
11. Oxford Coma
12. Giving Up The Gun
13. Cousins
14. Hannah Hunt
15. Walcott
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- Artiste(s)
- Daughter, Majical Cloudz, Palma Violets, The Cure, Vampire Weekend, Wild Belle
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Parc Jean-Drapeau
- Catégorie(s)
- Festival, Indie Rock, Pop, Rock,
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