Whitehorse

Whitehorse à la Place des Arts | Du rire et des personnages haut en couleurs

Basé sur le roman graphique éponyme de Samuel Cantin, Whitehorse est présenté par le théâtre Duceppe à la Cinquième salle de la Place des Arts jusqu’au 16 décembre. La pièce transporte le public au cœur d’une relation dysfonctionnelle alors que deux amoureux essaient d’avancer dans leurs carrières tout en essayant de faire fonctionner leur couple.

Whitehorse raconte l’histoire de Laura, jeune actrice québécoise, interprétée par Charlotte Aubin,  et de son conjoint Henri, écrivain, joué par Sébastien Tessier. Alors que Laura décroche le premier rôle dans le nouveau film de Sylvain Pastrami, Henri, jaloux, possessif et incapable de se réjouir réellement pour sa blonde va recevoir un diagnostic inédit, Henri à le syndrome de la tortue. D’ici deux ans, il sera rendu difforme par cette nouvelle maladie. Plonger dans le monde du roman graphique

La pièce a été écrite par Guillaume Laurin, Sébastien Tessier et Samuel Cantin en se basant sur le roman graphique de ce dernier. Tout au long de la représentation, le public est plongé dans un univers de bande dessinée grâce à la mise en scène de Simon Lacroix.

* Photo par Danny Taillon.

Les costumes colorés des personnages, ou le fait que les différents protagonistes soient un peu caricaturaux et qu’ils aient tous leur style respectif très distinct, permettent au public d’avoir l’impression de se trouver devant un roman graphique qui aurait pris vie.

Les décors sont assez simples, mais ils permettent tout de même de bien comprendre dans quel lieu les personnages se trouvent. Notamment grâce à l’ambiance lumineuse qui change selon les lieux, ou un canapé qui est apporté sur scène. Les décors changent rapidement, comme si on tournait simplement la page d’un roman graphique. Hop, les acteurs sautent sur place et le décors change au même moment, c’est aussi simple que ça.

Parfois, les personnages arrêtent de bouger, un peu comme un « arrêt sur image », cela aide également à renforcer cette idée de roman graphique qui prend vie sur scène.

* Photo par Danny Taillon.

L’humour est dans l’exagération

Whitehorse est une pièce très drôle et légère, le public passe un bon moment et rit à gorge déployée à de nombreuses reprises au cours de la représentation. L’humour présent dans la pièce n’est pas subtil ou sophistiqué. Ce sont des blagues qui jouent sur la répétition, parfois des blagues un peu vulgaires ou très « simples » mais qui ne manquent pas de faire rire le public aux éclats.

De nombreux moments comiques sont soutenus par le côté stéréotypé et poussé aux extrêmes des personnages. Une médecin qui ne passe pas par quatres chemins pour annoncer des mauvaises nouvelles, un perroquet qui pousse des cris aux mauvais moments, un réalisateur vivant dans son propre monde, un enfant acteur refusant de perdre un rôle… Tous les personnages ont leur personnalité caricaturale, mais ils restent attachants à leur façon.

Whitehorse est une pièce qui fait passer un bon moment au public, il n’a pas à beaucoup réfléchir, il peut juste rire aux blagues proposées dans ce récit fluide. Bien que les moments comiques de la pièce reposent beaucoup sur l’exagération, les blagues savent s’arrêter au bon moment, avant de devenir trop lourdes ou lassantes. La dose d’humour est très bien gérée, et permet à la pièce, bien que très comique, d’avoir un fond plus sérieux.

Aborder discrètement sujets sérieux

Bien que la pièce soit très drôle, elle parvient tout de même à apporter des sujets plus sensibles de façon assez subtile, ce qui peut permettre au spectateurs de réfléchir à ces questions s’il en a envie, tout en lui permettant de passer une soirée légère et sans prise de tête.

Au cours de la pièce, les relations toxiques, la toxicité du monde du « showbusiness », la violence conjugale, masculinité toxique, le travail des enfants, l’anxiété sociale, etc. seront tous abordés subtilement et sans tourner ces situations parfois graves au ridicule. Ces sujets, bien que parfois assez difficiles à aborder, sont mentionnés avec du tact et parviennent à bien se mêler au reste de la pièce.

L’ensemble du public semblait avoir passé une excellente soirée à la fin de la représentation. Les acteurs ont quant à eux quitté la scène sous un tonnerre d’applaudissements et une ovation plus que méritée. Bien que tous les acteurs incarnent leur rôle de façon brillante, c’est la performance du jeune Oscar Desgagnés qui est la plus impressionnante.

Whitehorse est au programme de la Cinquième salle jusqu’au 16 décembre et les places sont disponibles juste ici!

 

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