Vince Staples

Vince Staples (et The Posterz) au Belmont | À la hauteur des promesses

Ce samedi se produisait au Belmont le phénomène rap américain Vince Staples. Annoncé sold-out une semaine avant son arrivée, il fallait faire vite afin d’assister à ce show de grande envergure qui a tenu toutes ses promesses.

S’il y avait bien un party à ne pas manquer en ce début de mois de décembre, c’était bien celui-ci. D’autant plus que the Posterz a assuré avec grande classe la première partie. Une intensité folle durant près de deux heures.

The Posterz en impose

The Posterz, trio montréalais de hip-hop encore trop méconnu à mon goût. Pourtant ce crew, le Québec peut en être fier, comme bien d’autres d’ailleurs. Après ce live, on peut dire que ce band a déjà l’étoffe d’un grand. Ils savent faire le show. Et derrière, ça assure en terme de prod’ musicale et de flow.

Nul besoin d’avoir une grande discographie pour monter sur les planches. Mention spéciale à Joey Sherrett (DJ et plus), qui à chacun de ses passages au micro fracassait la baraque.

Après un message personnel passé à la police (repris par tout le public) avec leur titre Ftp, the Posterz a fait basculer le show dans une autre dimension. Les bouteilles d’eau éclaboussent la foule, les bières volent et les serviettes tournent dans tous les sens. Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour voir le public sauter et chanter à l’unisson. Signe d’une très bonne partie et de la joie partagée par le groupe, Joey, Husser et Kris sont restés pendant l’interlude danser sur la scène quelques minutes.

La folie

Early show oblige, l’attente n’aura pas durant bien longtemps. Chose rare à souligner et tellement appréciée ! Il est à peine 21h, Vince Staples entre en scène. Le rappeur de Compton est sobrement vêtu d’un tee-shirt noir rentré dans son jean. Il ne paye pas de mine. Et pourtant…

C’est Lift Me Up d’entrée de gamme. Pas le temps de souffler trente secondes qu’il nous met une claque d’emblée. Le ton est donné, le minot balance son flow et la foule est en transe. Une vague humaine est entraînée vers la scène et bouge dans tous les sens. C’est malade à voir. À peine respirable dans ce Belmont plein à craquer, les corps s’entrechoquent et les pieds de chacun se voient écrasés par ceux du voisin qui saute à chaque beat.

Au summum

Le public est véritablement fan de l’artiste. La majorité des titres sont repris par celui-ci. Même quand Vince Staples le teste avec une ancien pièce pour « voir s’il est fidèle à lui depuis de longues années », à savoir que le rappeur de Compton avait sorti Hell Can Wait (EP) en 2014 et au moins quatre mixtapes avant de sortir cet été l’album Summertime 06. Revenu de loin, Vince Staples a su très bien s’entourer et faire mouche à chaque sortie. Des productions toujours aussi percutantes et une voix si particulière, font de lui l’un des artistes de l’année 2015.

Évidemment il ne pouvait pas ne pas interpréter Norf Norf ou encore Dopeman, Hands Up et Get Paid. Devenus des classiques, le public les réclamait depuis le début. Tout comme d’ailleurs l’énorme tube Blue Suede issu de Hell Can Wait. On n’y croyait plus, il aura fallu attendre les dernières minutes du show pour l’entendre, mais il l’a fait !  Une conclusion de haute voltige dégoulinante de sueur.

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