crédit photo: Marie-Claire Denis
Tamino

Tamino au Club Soda | L’homme aux multiples guitares

Avec seules ses guitares comme compagnes de scène, Tamino est venu ensorceler le Club Soda le 20 septembre dernier. Le jeune chanteur belge est venu présenter son prochain album qui paraîtra vendredi, Sahar.

Tamino est apparu seul sur scène, seulement accompagné de sa guitare et d’un micro sur pied et déjà la foule était en délire. Il a ouvert le spectacle avec un oud, un instrument à cordes utilisé dans plusieurs pays arabes, rappelant ses racines égyptiennes. Dès les premières notes, il est incontestable que sa voix est aussi claire et contrôlée que sur ses enregistrements, présence scénique en bonus.

Après chacune des chansons s’est rapidement installé un petit rituel : le changement de guitare. 90% des chansons furent terminées avec un échange furtif d’instruments, qui, vers la fin de la performance, faisait pratiquement glousser le public.

Le plus impressionnant reste toutefois la tessiture de Tamino. Pouvant chanter sur 4 octaves, il passe d’une voix grave, posée et langoureuse à des falsettos envoûtants comme dans Habibi ou Indigo Night. Entendre l’ensemble de ses chansons accolées les unes aux autres permet aussi de voir l’étendue des inspirations et des styles musicaux que le chanteur exploite. Certaines chansons ont de claires influences arabes alors que d’autres en sont totalement dénuées et l’amalgame des deux rend l’ensemble d’autant plus intéressant.

Les interactions avec le public étaient assez minimes. Semblant plutôt réservé, il échangeait de brèves phrases, des remerciements, mais rien de bien en profondeur. Ce qui n’a toutefois pas empêché le public de vouloir entrer en contact avec lui.

Ici, il est pertinent d’ouvrir une parenthèse pour mentionner qu’au courant de la soirée, plusieurs commentaires furent lancés à son égard lors des moments de silence entre les chansons. Il y a eu des sifflements qui rappellent les bons vieux catcalls, comme des « You’re beautiful », et des « I Love You ». Il est important de rappeler que si ces mots avaient été scandés à l’égard d’une femme, cela aurait été mal perçu pour des raisons évidentes. Tout ça pour dire, vive les double-standards. Fin de la parenthèse.

Lorsque Tamino s’emporte dans des tirades de notes aiguës qui sonnent presque comme de l’opéra, il ne peut y avoir d’autre réaction qu’une franche et vive chair de poule. Sa voix est d’une puissance, d’une justesse et d’une clarté qui fascine. Sa poésie et sa voix sont amplement suffisantes pour garder le public pendu à ses lèvres pendant un peu plus d’une heure, malgré la sobriété et la simplicité du spectacle en lui-même.

Setlist

A Drop of Blood
Fascination
Cigar
The Longing
Tummy
Chambers
You Don’t Own Me
Cinnamon
Crocodile
Indigo Night
The First Disciple
Habibi

Rappel

Only Our Love

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