crédit photo: Pierre Langlois
Steph Strings

Steph Strings au Ritz P.D.B. | La virtuose australienne fait bonne impression

La guitariste et compositrice australienne Steph Strings faisait sa première apparition en sol canadien ce mardi au Bar Le Ritz P.D.B., ravissant une foule intimiste au son folk de ses compositions instrumentales et chantées, de son talent indéniable à la six-cordes et de sa présence rayonnante, une énergie et un sourire communicatifs.

Steph Strings est une musicienne originaire de San Remo, une petite ville au sud de Melbourne. L’Australienne se produisait pour la première fois au Canada, présentant ses compositions en solo sur la scène du Ritz, avant de prendre la route pour traverser le pays jusqu’à Whistler.

Elle monte sur les planches sous une ovation, la salle étant bien remplie, et commence directement avec la guitare à plat sur les genoux pour une introduction dans un style percussif et bluesy, s’accompagnant à l’harmonica, suivie de son excellente pièce instrumentale Antigone, impressionnant déjà par sa technique de guitare.

Explorant les accordages ouverts, alternant un jeu aux doigts en finger-picking avec un jeu au plectre, des passages en tapping, Steph Strings nous enchante par un style acoustique riche et coloré, allant chercher des influences de John Butler à Tash Sultana, non sans des touches de blues-folk américain à la John Fahey, et sans faire de clichés ou de profilage australien, une certaine touche d’Angus Young d’AC/DC pour ses passages en hammer-on sur les cordes aigues, avec des schémas à la Thunderstruck.

« Je m’appelle Steph Strings », se présente la jeune musicienne de 22 ans dans un français timide et adorable qu’elle a appris à l’école, s’adressant tant que possible au public avec quelques mots en français tout au long de son spectacle, qu’elle mène seule avec une guitare, un tambourin à un pied et une pédale de percussion à l’autre, lui permettant de rythmer plusieurs passages.

La première chanson avec paroles sera Joyous, où elle encourage tous gens secrètement amoureux d’un de leurs meilleurs amis à lui dire ce soir, suivie de Lila, histoire d’une rencontre avec une sorcière qui lui a un jour décrit son présent et prédit son avenir :

Elle m’a dit que je devais quitter mon travail et me consacrer à ma passion, et que je voyagerai à travers le monde en faisant plein d’argent. Effectivement je voyage dans le monde maintenant, même si je ne fais pas vraiment beaucoup d’argent! (rires)


Avec humour et légèreté, humilité et authenticité, tout en explorant des thématiques parfois sombres, Steph Strings brille par une présence remarquable et un sourire qui illuminent la pièce. Elle présente une nouvelle chanson appelée Awesome Days, l’envoûtante Catacombs, le morceau Wildfire qui parle des feux de forêts, tristement d’actualité chez nous aussi, puis la chanson Back At Me, expliquant le fait de regarder les effets de la colère chez les autres et de se retrouver un jour à la vivre soi-même.

Après la chanson Dusty Road, elle va pour commencer la belle instrumentale San Remo, en hommage à sa ville d’origine, mais n’arrive pas à trouver son pick de guitare, se faisant finalement donner un médiator par un spectateur, votre humble serviteur, lui-même.

Steph termine avec sa chanson Lion, nous encourageant à ne jamais oublier notre instinct libre et sauvage, à sortir de nos écrans, pendant que les téléphones pointent dans les airs pour prendre un dernier souvenir de cette belle prestation, d’une musicienne brillante, authentique et généreuse que l’on espère bien revoir à Montréal.

 

Liste des chansons :

Intro
Antigone
Joyous
Lila
Awesome Days
Catacombs
Wildfire
Back at me
Dusty Road
San Remo
Lion

Vos commentaires