Soirée bénéfice de la LNI | Retour sur La Coupe TOHU

C’est avec une seule question en tête que la Ligue Nationale d’Improvisation a organisé sa première Coupe Tohu : qui des comédiens ou des humoristes sont les meilleurs improvisateurs?

L’équipe des bleus, composée des comédiens Frédéric Barbusci, Ève Landry, Salomé Corbo et Réal Bossé, coachés par Christian Laurence pour l’occasion, affrontait ainsi le capitaine des humoristes, Laurent Paquin accompagné de Virginie Fortin, Anaïs Favron et LeLouis Courchesne sous la supervision de Benoit Chartier. Chacune des équipes détenait de solides atouts, mais ce sont les comédiens, l’équipe la plus expérimentée, qui auront eu le dernier mot. Alors que Réal Bossé cumule à lui seul 17 saisons au sein de la LNI, aucun joueur de son équipe ne détenait moins de 5 saisons d’expérience.

Au terme du Match-bénéfice, c’est en prolongation que les comédiens ont remporté les honneurs par la marque de 7-6.

Une première demie instable

Dès le départ, on sent que le jeu des humoristes est plus punché et que ces derniers utilisent mieux le temps alloué. Les deux équipes ont tout de même bénéficié de la clémence de l’arbitre qui a préféré donner des avertissements, en laissant passer des pénalités évidentes, dont un décrochage du joueur Courchesne.

LeLouis Courchesne, photo par Corentin Hignoul.

LeLouis Courchesne, photo par Corentin Hignoul.

À l’exception d’une confusion aux deux équipes, la première demie s’est déroulée sans faute. Au cours de cette première moitié, une seule improvisation s’est avérée excellente, celle qui sous le thème « J’en veux plus » avait pour catégorie « 5 personnages ». Chaque improvisateur devait ainsi présenter 5 personnages cohérents à travers leur histoire. C’est LeLouis Courchesne qui a remporté ce défi en prenant les traits de diverses personnes prenant part à un conflit dans un restaurant. La prise d’otage de Réal Bossé était bien ficelée, mais c’est assurément l’absence de conclusion logique qui a nui à son récit.

Fin du déficit

La seconde demie s’est ouverte sur l’annonce d’une bonne nouvelle pour la LNI. Alors que la ligue était déficitaire depuis plusieurs années, Pierre Carrier, président du conseil d’administration, a indiqué que la LNI est à nouveau rentable grâce, entre autres, à une augmentation de 20% de l’audience lors des matchs. Il a également profité de l’occasion pour rappeler l’importance des investissements en culture et pour critiquer l’austérité.

Deuxième demie spectaculaire

Pour la première improvisation suivant la pause, une catégorie spéciale cirque attendait les joueurs. Intitulée défi bungee, deux des improvisateurs ont dû créer une histoire de toutes pièces, en suspension dans les airs, soutenus par d’énormes élastiques. Alors que chez les comédiens, Barbusci s’efforce de faire avancer le récit en jumelant acrobatie et aventure, l’humoriste Anaïs Favron s’amuse à sauter partout sans se soucier de l’histoire en cours.

Anaïs Favron et Frédéric Barbusci, photo par Corentin Hignoul.

Anaïs Favron et Frédéric Barbusci, photo par Corentin Hignoul.

Par la suite, les bleus peinent à utiliser le temps correctement et cèdent une improvisation de 30 secondes aux rouges. Ces derniers remportent 3 improvisations consécutives, dont celle qui, ayant pour thème « Il ne reste personne », se déroulait dans les bureaux de Radio-Canada, alors qu’après le party de Noël, les employés pompettes ont appris la fermeture de la société d’État. Moment fort de l’impro, Ève Landry qui entre sur l’espace de jeu et se voit imposer son propre rôle.

En prolongation

C’est sur la douzième improvisation que les comédiens ont réussi à créer l’égalité par une comparée-chantée où Fréderic Barbusci animait une émission de rénovation sur un air de jazz. Les rouges n’ont pas pu rivaliser avec le comédien qui sait décidément pousser la note.

En prolongation, les bleus ont réclamé la victoire grâce à une dramatique sous le thème « Suivez le guide ». Les humoristes ont donc dû réaliser le gage lancé par les comédiens, soit celui de faire une improvisation sans punch, qui se terminerait dès qu’un rire se ferait entendre dans l’assistance. Après environ une minute d’une histoire de lègue testamentaire, Courchesne a parlé d’un ami imaginaire et la foule s’est mise à rire.

Pour ajouter l’insulte à l’injure, les trois étoiles du match ont été remises aux comédiens, alors que les rouges s’en seraient bien mérité au moins une.

Les étoiles

3- Réal Bossé
2- Ève Landry
1- Frédéric Barbusci

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