Festival La Route du Rock

La Route du Rock – Collection Hiver 2016 | Un océan de belles découvertes

Alors que la monotonie de février se termine, la Route du Rock collection hiver a apporté de l’animation en Bretagne. Pour beaucoup, le festival dans son édition hivernale est une opportunité de découvrir de nouveaux groupes que l’on voit rarement dans l’hexagone. Poursuivons avec le vendredi


Vendredi confusion

Il faut bien avouer que la ligne directrice de la soirée du vendredi était un peu confuse, entre l’électro-pop de Flavien Berger, les morceaux loufoques de LA Priest et l’indescriptible pop exotique de Bon Voyage Organisation.

Novella était le premier groupe à se présenter sur la scène de la Nouvelle Vague de St-Malo. Trois filles aux guitares et à la basse et un batteur dans cette jeune formation anglaise qui fait dans la dream pop, très inspirée de Lush.

Si tout d’abord le fait de voir des filles sur scène (pour une programmation presque exclusivement masculine) fait du bien, on peut assurer que le band a réussi à prendre le public par les sentiments. Mélodies bien ficelées, pas mal de saturation dans les guitares et une bonne énergie pour bien installer le début de soirée. Malgré des voix un peu trop mises en arrière, Novella a capté l’attention du public. Reste au groupe à affirmer encore plus sa propre identité afin de se démarquer complétement.

LA Priest en pyjama

LA Priest en pyjama

Si ce début de vendredi était plutôt conventionnel, l’arrivée du Britannique saugrenu Sam Dust et de son projet LA Priest a changé la donne. En pyjama blanc à moitié déboutonné, le musicien assurait seul son concert avec sa guitare, son clavier et une sorte de boîte à rythmes étrange rentrant tout droit dans la catégorie des objets non identifiés. Le commencement du set a été compliqué suite à quelques problèmes techniques, mais finalement Sam Dust a fini par prendre ses repères et à faire danser le public sur ses mélodies psychédéliques et fantasques. Grâce à sa boîte à rythmes magique, il a même réussi à enregistrer les cris du public pour en faire son dernier morceau. Drôle de phénomène !

Les groupes se suivent et ne se ressemblent pas, voilà une idée qui collait parfaitement à cette soirée du vendredi. La venue du collectif français Bon Voyage Organisation a en effet apporté de nouvelles sonorités, loin de plaire à tout le monde. Avec des mélodies futuristes aux accents asiatiques ou inspirés de musique africaine, le groupe ne joue pas dans l’accessibilité. Si les six musiciens avaient beaucoup d’énergie à revendre, leur semblant de prétention a pu en énerver plus d’un. Il y avait aussi cette sensation que le groupe avait appris sa prestation par cœur et qui, finalement, laissait peu de place à l’improvisation. Pourtant les membres du collectif ont du talent.

Flavien Berger

Flavien Berger

La nuit continuait son chemin quand Flavien Berger, la tête d’affiche du festival, a fait son entrée sur scène. Ce Français s’est fait connaître l’an dernier avec son premier album Léviathan, savoureux mélange d’électro psychédélique. Seul sur scène lui aussi, entouré de claviers et d’un vase rempli de roses, le musicien n’a pas tardé à faire remuer la foule de La Nouvelle Vague sur ses rythmiques fiévreuses. Très plaisant quand il réalise ses envolées lyriques, ses histoires d’amour sur Mars et de voyage en sous-marin le rendent encore plus fascinant.

En fin de set, Flavien Berger avait d’ailleurs préparé une petite surprise en venant chanter dans la foule : des proches du chanteur avait en effet apporté des roses qu’ils distribuèrent dans le public. Si l’opération séduction n’avait pas fonctionné, cette dernière étape a su en faire une belle réussite. Enfin, mention spéciale aux morceaux Gravité, La Fête Noire et Léviathan, sans aucun doute les plus marquants du concert.

C’est donc sur une belle note que s’est terminée la nuit du vendredi.

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