crédit photo: Thomas Mazerolles

Première messe de Powerwolf à Montréal | Sanctifiés à la dynamite

Le phénomène power metal allemand Powerwolf jouait pour la toute première fois au Canada et à Montréal, et c’est un MTELUS plein à craquer qui les a ovationnés, chantant aux hymnes entraînants d’un groupe qui a su livrer un spectacle à la hauteur des attentes.

Mystérieux tout de même, qu’un groupe comme Powerwolf, qui existe depuis vingt ans, tourne depuis plus de dix ans sur tous les gros festivals européens, n’ait jamais mis ses pattes de loups sur le sol nord-américain avant ça.

Mais tout vient à point à qui sait attendre, et le groupe débarquait finalement à Montréal pour un concert à guichets fermés – le spectacle affichait complet depuis octobre – une salle bondée de fans ayant voyagé de partout, jusqu’à la Côte-Nord, pour ce spectacle tant attendu.

Sur une scène grandiose avec un décor ecclésiastique à leur effigie, Powerwolf fait son apparition, ovationné, pour entamer leur messe avec Faster Than The Flame puis Incense & Iron où le chanteur nous bénit, au nom des loups garous, du heavy metal et du Saint-Esprit qui fabriquent leur univers si unique, et leurs hymnes épiques et mélodiques.


Le public est déjà conquis, beaucoup de fans attendant ce moment depuis de longues années, mais exulte encore plus lorsque le chanteur Attila commence à parler dans un français très correct !

Habitués du Hellfest et de la France, les Allemands jouent déjà avec la langue de Molière puisqu’ils ont sorti une version française d’un titre de leur dernier album, Bête du Gévaudan. Assez incroyable de voir alors Powerwolf jouer ce titre en français en concert, ce qui lui donne des allures de générique de dessin animé des années 90, et reste un moment fort de leur première au Québec.

Autre titre populaire, le peu catholique Demons Are a Girl’s Bestfriend fait monter la température et les « woho » du public qui s’en donne à cœur joie. Dommage qu’Alissa White-Gluz soit partie en tournée, ç’eût été l’occasion de faire un duo sur scène avec la chanteuse montréalaise, sur sa version de cette chanson sortie l’année dernière.

On voit l’expérience du groupe, Attila chante très bien, les musiciens sont irréprochables, et très précis. Presque trop, car Powerwolf use et abuse des mêmes recettes bien efficaces, et avec une production très millimétrée, où même la basse est séquencée, le tout peut sonner à la longue un peu machinal, plat et redondant, sonnant presque comme un album.

Mais c’est sans compter sur l’excellent Resurrection By Erection, qui fait lever bien des bras dans les airs, pour un titre qui les fait transcender dans un croisement improbable entre Ghost, Steel Panther et Sabaton. Car l’humour et le second degré sont de mise chez ce groupe dont la dimension parodique a toujours été présente.

Et c’est bien grâce à certains titres au-dessus du lot que Powerwolf se démarque, surtout dans le rappel comme avec le superbe Sanctify with Dynamite, ou le puissant et irrésistible We Drink Your Blood, chanté en entier par un public en ébullition qui en redemande. Le groupe conclut alors avec Werewolves of Armenia cette première apparition, visiblement enchanté de l’accueil du public québécois, et c’est très réciproque. En espérant de pas avoir à attendre vingt ans pour la prochaine.

 

 

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