Deafheaven

Pop Montréal 2014 – Jour 4 | Deafheaven au Ritz

Samedi dernier, c’est à guichets fermés que se produisait Deafheaven au Ritz P.D.B. (ancien Il Motore). La formation californienne a le vent dans les voiles depuis la sortie de leur dernier album, Sunbather, et avec raison, comme l’a prouvé leur performance.

Démarrant en force avec ce qui est probablement leur pièce la plus connue, Dream House, ils ont donné le ton pour le reste de la soirée. Un mosh pit ponctué de stage diving s’est immédiatement formé et a continué jusqu’à la fin. Sans temps morts, le concert a eu ses moments de calme, pertinents pour relancer la machine. La machine en question est un mur de guitares, des blast beats, des mélodies mélancoliques et une voix féroce, aigue, rêche à l’extrême, en symbiose avec le timbre des guitares.

D’ailleurs, ce qui ressort immédiatement de la performance de Deafheaven est le charisme et la solide présence scénique du chanteur George Clarke. Il canalise à lui seul toute l’intensité des morceaux et transforme chaque chanson en une sorte de rituel, recherchant sans cesse une intimité avec la foule. Son attitude est un mélange de tendresse et d’agressivité, tout comme la musique qu’il interprète.

Bien que l’étiquette «black métal» colle au groupe, la prestation de samedi démontre que Deafheaven est plutôt un hybride complexe, fruit d’une époque où les barrières sont de plus en plus perméables. La multitude d’influences (métal, screamo, shoegaze, etc.) font de ce groupe une cible facile pour les puristes du black métal mais également un élément fédérateur pour le reste des mélomanes.

Le spectacle s’est conclu avec la poignante chanson Unrequited tirée de l’album Roads to Judah. Ce fut une soirée de musique intense pour le groupe et le public.

Vos commentaires