Wakey! Wakey!

Pop Montréal 2014 – Jour 3 | Wakey! Wakey! au Théâtre Corona

Six mois seulement après sa dernière prestation dans la métropole, Wakey! Wakey! (alias Michael Grubbs) était de retour, cette fois dans le cadre de POP Montréal.

La centaine de spectateurs dispersée dans le Théâtre Corona a eu droit à un concert très intime. Dès les premières pièces, le chanteur new-yorkais a pris le temps d’expliquer que Montréal est très chère à son cœur et que ce spectacle serait donc très spécial. Après avoir annoncé une tournée avec musiciens pour soutenir l’album Salvation (2014), Grubbs était revenu sur sa décision il y a quelques semaines, annonçant une tournée solo accompagnée d’une nouvelle version acoustique de son second album, Salvation Stripped.

Le chanteur a ainsi alterné entre les pièces de son premier album (Almost Everything I Wish I’d Said the Last Time I Saw You, 2010) et ses nouvelles compositions, adaptant les chansons plus rythmées à sa solitude sur scène (Square Peg Roung Hole, Twenty-Two) et présentant l’une de ses chansons phares à la guitare (Dance So Good), offrant une jolie version unique et inédite.

Parmi les raretés, Clinton St. Girl et Blame You ont été dépoussiérées, et occasionnellement présentées hier soir. Toutes deux issues d’un EP remontant à 2009, ces pièces gagnent à être présentées sur scène puisque la voix puissante de Michael Grubbs leur apporte un lustre supplémentaire en spectacle. C’est à la demande du public que Take it Like a Man a été ajoutée à la liste de chanson, bien qu’elle aurait gagné à être répétée au préalable. On a ainsi eu droit à un moment étrange et parfois plutôt off beat.

 

« Toujours à propos d’une fille »

Grubbs n’a pas la langue dans sa poche, ainsi ses performances sont moitié chansons, moitié anecdotes expliquant les pièces. Sa carrière ayant été mise en lumière grâce à sa participation à la populaire télésérie One Tree Hill, le chanteur a admis à demi-mot avoir eu le béguin pour l’une de ces vedettes. « Si vous saviez à qui je pensais quand j’ai écrit cette chanson, vous capoteriez! » a-t-il dit avant d’entreprendre Stop the World.

Complice du public québécois, il a pris le temps de s’ajuster lors d’erreur ou de rire en plein milieu des pièces. Sa performance devient ainsi plus qu’un spectacle de musique, mais une rencontre chaleureuse entre le public et un artiste de grand talent.

 

Luke Wesley

En ouverture, Luke Wesley a eu droit à un accueil convivial malgré le faible nombre de spectateurs présents. Bon ami de Michael Grubbs, Wesley a présenté des pièces aux paroles hautes en émotion, rappelant celles de Wakey! Wakey! auxquelles on aurait ajouté l’énergie et les mélodies d’un Gavin Degraw. L’amusant artiste s’est moqué de son égo atrophié en présentant de belles compositions.

 

Ben Fields

L’auteur-compositeur Ben Fields a pris place sur scène en débutant par une pièce assez chaotique dont la mélodie semblait sans queue ni tête. Après ce drôle de départ, il a d’ailleurs pris le temps d’expliquer que cette première chanson était sa plus difficile à suivre, mais que la suite serait mieux.

Il disait vrai, les autres pièces se sont enchaînées de façon plus fluide. Les pièces pop se rapprochant parfois du R & B ont réchauffé habilement le public, sans moment mémorable. Fait intéressant toutefois, le chanteur a expliqué n’avoir eu recours à aucun ordinateur dans l’enregistrement de son plus récent opus. En 2014, c’est quand même tout un défi!

 

Grille de chansons

1. All It Takes Is a Little Love
2. Square Peg Round Hole
3. Stop the World
4. 1876 – The Brooklyn Theatre Fire
5. Through the Night
6. War Sweater
7. Nothing’s Cool
8. Irresistible
9. Clinton St. Girl
10. Almost Everything
11. Dance So Good
12. Take It Like a Man
13. Salvation
14. Twenty-Two
15. Wake Up (Lily I Love You)
16. Light Outside

Rappel

15. Blame You
16. Brooklyn

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