Tire le coyote

Petite-Vallée 2021 | Au tour de la Marée du (Tire le) coyote!

Après quatre jours de spectacles et de plaisir, le Festival en chanson de Petite-Vallée passe en phase deux. Après l’enivrante Marée du grand héron, la programmation du festival prend de nouveaux airs avec l’arrivée au village de Tire le coyote et de ses invités!

Tire le coyote n’avait pas prévu faire de shows cette année, privilégiant plutôt la préparation d’un nouvel album dont la sortie est prévue au début de l’année 2022. Quelques invitations l’ont toutefois convaincu de donner quelques spectacles finalement, avec les festivals qui repartent cet été. Alan Côté du Festival en chanson de Petite-Vallée a été l’un des premiers à lui tendre l’invitation. « C’est une parenthèse pour moi », nous confie-t-il en entrevue au café de la Vieille-Forge, sur le bord de la mer.

« Après la tournée de Désherbage, j’étais à bout, j’avais besoin de m’éloigner de tout ça, et la pandémie m’a obligé à le faire sans sentir d’urgence de créer un autre album de Tire le coyote.  Plus tu as une reconnaissance, plus tes décisions proviennent d’une quête d’un plus gran public, une reconnaissance plus grande. Tu cours après ça, et quand tu l’as, tu te rends compte que c’est pas ça le filon. »

La pause lui a permis d’essayer des choses, de réaliser l’album de Dans l’shed, par exemple. Ou de créer un mini-album avec Jeannot Bournival. Ce genre d’expérience lui a redonné envie à la création.

Son premier show après une absence de plus d’un an est survenu il y a quelques jours, à Saint-Hyacinthe. « On était un peu rouillés, c’était genre cinq gars qui jouent chacun sur le radar. La cohésion et la chimie n’était pas à son paroxysme, raconte-t-il, amusé. Les applaudissements m’ont vite rappelé pourquoi c’est le fun d’être sur scène devant du monde. Les petits moments de plaisir improvisés, on se rend compte à quel point c’est magique, surtout après ne pas l’avoir fait durant des mois. Ça nous a manqué. »

 

Spectacle extérieur devant la mer

On peut le comprendre d’avoir rompu son voeu d’abstinence de scène.

On le rencontrait à quelques heures à peine du premier de ses trois shows à Petite-Vallée. Il avait le privilège de donner le tout premier concert du festival présenté à l’extérieur, sur une scène installée devant la mer, aux abords du chapiteau de la Vieille-Forge. Par un merveilleux lundi soir ensoleillé, ça ajoute à sa scénographie une vue à couper souffle sur ce que la Gaspésie a de mieux à offrir.

« Je me sens presque en concurrence avec le fleuve et le coucher de soleil ! Mais j’aime ça les shows extérieurs. On aurait tendance à penser qu’il faut que ce soit super intimiste, ce que je fais, mais ça fitte bien dans un paysage comme ici.  Et si c’est le coucher de soleil qui l’emporte, je jouerai de dos! »

Finalement, il n’y avait pas de concurrence : la nature et le coyote n’ont fait qu’un, le temps d’une soirée magique!

 

 

La Marée du coyote

Mardi soir, Tire le coyote sera à nouveau en spectacle avec son band pour présenter ses chansons. Puis mercredi, il sera aux commandes d’une soirée intitulée La Marée du coyote, aux côtés de Luc de Larochellière, Andrea Lindsay, KNLO, Ariane Roy, Mamselle Ruiz et Jeannot Bournival, qui seront réunis sur une même scène pour ce concert unique au Chapiteau Québecor de Grande-Vallée. Le spectacle a été élaboré lors d’une résidence de création à Québec il y a quelques semaines.

Il s’est laissé embarqué volontiers dans l’expérience, qui donne lieu à une programmation pour le moins variée. « On a le réflexe de s’entourer de personnes qu’on connaît et qui ont des similitudes avec ton genre. Mais en discutant avec Alan [Côté, grand manitou du festival], on s’est dit que ça pourrait être le fun d’arriver avec de la diversité, autant de filles que de gars, et des genres musicaux variés. On a élaboré un plan ensemble. Je me suis laissé aller là-dedans. Je n’avais pas du tout envie de tirer la couverte, j’avais plutôt envie de me faire surprendre. Ça a été des super rencontres à Québec. »

Pour essayer de marier des univers aussi variés, Tire le coyote a fait appel à Ines Talbi pour la mise en scène.  « Ines a été d’une grande aide. J’aurais été perdu dans tout ça. Son premier réflexe a été de travailler la mythologie du coyote, chose que je n’avais pas faite moi-même, même si ça fait 10 ans qu’on m’appelle coyote! »

« Selon la mythologie autochtone, le coyote est un animal qui aurait été cherché le feu aux dieux pour l’amener à lui-même. Il a l’esprit de gang, il garde une fidélité aux siens, mais il peut être rusé et user de certaines manigances. On a joué avec ça. Cette mythologie m’intéressait beaucoup. »

Ainsi, à l’instar de la Marée du grand héron, les artistes seront tous présents sur scène tout au long du spectacle et participeront aux chansons de tous et toutes. « On ne voulait pas d’entrées, ni de sorties de scène. L’idée était vraiment de se mélanger et d’apprendre des chansons des autres, pour qu’on ait un tout, le temps d’une soirée. Tout le monde est arrivé avec une motivation d’apprendre le répertoire de l’autre. »

« Ça me ramène au simple plaisir de faire de la musique et à l’élan original de créer des chansons même quand personne ne veut encore les entendre. »

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