Peter Peter au Club Soda | Une soirée de premières

Peter Peter était de passage au Club Soda mercredi soir, la première fois à Montréal depuis 2014, pour nous présenter son plus récent album, Noir Éden, déjà très bien accueilli par le public.

Le spectacle n’était pas encore commencé qu’on pouvait déjà entendre en test de son des mélodies au synthétiseur qu’on reconnaissait, comme une promesse des morceaux à venir. On était garanti d’entendre Bien réel et Noir Éden, c’était donc bien parti d’avance.

Comme de fait, c’est le single Noir Éden qui a lancé la soirée. En partant, on pouvait remarquer dans l’attitude du chanteur qu’il était nerveux sans doute de se frotter au public qu’il connaissait mieux il était une fois. Peter Peter n’a toutefois pas eu besoin de faire ses preuves: le public était conquis d’avance. Le Club Soda n’était peut-être pas dans son état le plus compact, mais la foule était somme toute nombreuse et à l’écoute.

Il nous a proposé trois autres morceaux tirés de son tout dernier opus avant de s’adresser réellement à la foule, comme quoi le stress de casser la glace était passé. Le chanteur était visiblement très touché de l’accueil du public et de la réception de ses nouveaux morceaux en sol montréalais. Bien sûr, son album étant paru le 24 février dernier, la foule ne connaissait pas toutes les paroles, mais elle a su donner un coup de main sur les refrains de Nosferatu, Vénus, Bien réel et Loving Game, les morceaux plus énergiques de l’album.

Plaire et se faire plaisir

Bien qu’il s’agissait du lancement de son troisième album, Peter Peter ne s’est pas gêné d’aller revisiter certains morceaux de son premier album homonyme (2011) comme Tergiverse et d’Une version améliorée de la tristesse (2012) comme Mdma, Carrousel et bien sûr la pièce titre de l’album.

Peter Peter s’est permis plusieurs jams avec ses musiciens sur les finales de morceaux. Il était accompagné de ses musiciens de tournée français, Mathias Fisch à la batterie, Charlie Trimbur au synthétiseur et Augustin Hauville aux claviers. Le chanteur est même descendu dans son public pour y interpréter l’introduction de Bien réel. Peut-être était-il distrait par la foule, il a semblé lancer le morceau sur la mauvaise mélodie vocale. Tout est rapidement rentré dans l’ordre et le tout s’est terminé en une réelle piste de danse.

Il a conclu le spectacle sur la pièce Une version améliorée de la tristesse après avoir plaisanté avec une personne dans le public qui lui avait crié le titre, en disant qu’il ne la mettait plus sur la setlist, celle-là. La foule était définitivement ravie du mensonge.

Le chanteur est revenu sur scène pour le rappel après un tonnerre d’applaudissement, encore une fois renversé de l’accueil montréalais. Il s’est présenté solo avec sa guitare — Peter Peter est un guitariste surprenant d’ailleurs — pour nous offrir un morceau inédit au texte bien ficelé qui sonnait parfaitement dans ses cordes. Ses musiciens l’ont finalement rejoint pour nous demander quel morceau nous souhaitions entendre. Une fan a crié Beauté baroque et les artistes ont obéi. Peter Peter a couronné le tout par la délicate Pâle cristal bleu qui a terminé en beauté ce retour tant attendu à Montréal.

Barbagallo en première partie

Celui mieux connu comme le batteur de Tame Impala, Julien Barbagallo assurait la première partie de la soirée et lui aussi venait présenter son tout nouvel opus, Grand Chien, paru le 3 mars dernier chez nous. Le batteur et chanteur français montait sur scène avec son projet solo pour la première fois à Montréal et il a fait assez bonne figure. Bien que le public ne s’est pas montré des plus attentifs tout au long des chansons, Barbagallo a reçu des applaudissements francs et a même pu s’assurer d’un passage inoubliable en terminant son set avec La vérité qu’il a étiré et fait évoluer en un crescendo réussi qui a su faire taire l’assistance qui jacassait sans gêne.

Grille des chansons

1. Noir Éden
2. Nosferatu
3. No Man’s Land
4. Orchidée
5. Tergiverse
6. Vénus
7. Mdma
8. Little Shangri-La
9. Carrousel
10. Damien
11. Allégresse
12. Bien réel
13. Loving Game
14. Une version améliorée de la tristesse

Rappel

1. Nouvelle chanson
2. Beauté baroque
3. Pâle cristal bleu